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Avec « À la trace », la réalisatrice Léa Veinstein poursuit son travail sur le témoignage

L’autrice de récits et de documentaires signe la réalisation des six épisodes de ce podcast, dans la lignée de son travail sur la mémoire et à la transmission. Entretien.

Publié le 16 mars 2023

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© Ministère de la Culture / François Taing
© Ministère de la Culture / François Taing

En 2020, son premier livre Isaac (Grasset) levait le voile sur son arrière-grand-père rabbin au fil d’une enquête familiale autour du silence qui a suivi la Shoah en France. En 2021, elle abordait encore la question de la mémoire autour de cette période de l’histoire avec « La voix des témoins », travail mené avec le Mémorial de la Shoah. L’an dernier, elle a écrit pour l’INA une série en quatre épisodes autour du long entretien de 5 h 30 de Simone Veil.

Aujourd’hui, c’est sur la spoliation des biens culturels pendant la période nazie que Léa Veinstein se penche. Elle est la réalisatrice des six épisodes d’« À la trace », dans lesquels elle revient sur six œuvres ou groupes d’œuvres étudiés par la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945 du ministère de la Culture. Ce podcast est l'un des rendez-vous de l’Année du documentaire 2023, lancée en janvier dernier.

Pendant une vingtaine de minutes, l’auditeur replonge dans le passé grâce aux archives sonores, pousse la porte des musées, écoute des pages d’inventaire se tourner, imagine les tableaux décrits. Pour accompagner son récit, la voix de la comédienne Florence Loiret-Caille qui suit et raconte chaque histoire, celles de François Pérache et Caroline Mounier pour lire les archives, sans oublier la réalisation sonore d’Arnaud Forest. Retour sur ce travail minutieux de réalisation.

Vous êtes une habituée des sujets sur la mémoire et plus particulièrement sur les témoignages de la Shoah. Comment vous êtes-vous retrouvée à travailler sur ce projet ?

Léa Veinstein : La mission de restitution a eu cette idée de podcast pour communiquer d’une autre manière sur son travail. Pendant longtemps, on a reproché à l’État français de ne pas s’occuper de ces œuvres d’art issues des spoliations. Cela n’est plus vrai depuis quelques années et la volonté est aujourd’hui de changer notre regard sur le rôle de l’État. Cette volonté était le point de départ de la série. Ensuite la mission a connu mon travail par l’exposition pour le mémorial de la Shoah avec un parcours sonore et pour laquelle j’avais fait un podcast sur une histoire du témoignage. Le ministère m’a donc proposé de réfléchir à cette série.

Je savais qu’il y avait eu la commission Mattéoli (mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France installée en 1997, ndlr) créée sous Jacques Chirac et qui avait réuni des historiens et des chercheurs sur la question des réparations, notamment financières. J’avais également entendu parler de ce sujet au Mémorial de la Shoah qui avait fait une grande exposition sur le marché de l’art sous l’Occupation où l'institution évoquait les ventes forcées et la manière dont les familles étaient volées. Mais j’ai découvert tous les détails de ces spoliations lors de mes recherches en faisant le podcast.

Justement, comment avez-vous préparé en amont chacun de ces épisodes ?

L.V. : J’avais quelques interlocuteurs ainsi que des documents écrits, des notes de synthèse, des archives papier pour m’imprégner de chaque histoire. Ensuite, nous avons établi avec la Mission une liste de personnes à interviewer, de lieux où aller, de situations dans lesquelles je souhaitais enregistrer, comme par exemple les cérémonies de restitution. Il y a en général dans chaque épisode un chercheur ou une chercheuse et, quand cela était possible, un ayant-droit. Il a fallu ensuite caler les tournages et quand j’avais toute la matière, je me suis attelée à l’écriture de l’épisode. Enfin le réalisateur sonore a ajouté la musique et les ambiances.

L’œuvre d’art est aussi
un témoin historique

Chaque épisode, d’une vingtaine de minutes, est construit comme une enquête policière, avec beaucoup d’importance accordée aux détails, à la description…

L.V. : Il y a en effet cet aspect « enquête » que l’on voulait restituer et qui se prête bien au podcast car il fait pleinement partie du travail de la mission. Deuxièmement, le podcast est, par définition, du son. Quand un seul de nos sens - en l'occurrence l'ouïe - est en action, on a besoin qu’il soit sollicité donc si on veut emmener l’auditeur avec nous, il faut que le son soit vivant.

C’est pour cela que je varie les registres au maximum, en passant d’une archive à une situation vivante de restitution ; dans l’oreille de l’auditeur, cela se traduit par un brouhaha puis un son plus ancien puis une voix d’aujourd’hui qui explique quelque chose avant de repasser à une archive. Le sujet est lourd, les histoires compliquées, donc il faut de la vie, du mouvement, que l’on trouve par le son. Je pense qu’il y a besoin de tout cela pour rendre les histoires vivantes.

Dans le livre que vous avez écrit et les podcasts que vous avez réalisés, vous vous intéressez beaucoup au témoignage, à la mémoire et à la transmission. En quoi raconter l’histoire de ces œuvres d’art est pour vous un autre témoignage de cette époque ?

L.V. : Je partage complètement l’idée que l’œuvre d’art est aussi un témoin historique et cela m’a même surprise de le ressentir autant. Quand j’ai commencé à travailler sur ce projet, j’avais une connaissance du contexte historique dans lequel se déroulent ces histoires et de ces enjeux de mémoire. Ce podcast n’est cependant pas vraiment un podcast historique mais plutôt un podcast sur ce qu’est la mémoire. Certes, des passages racontent les spoliations car on est dans le registre historique, mais les histoires que l’on raconte, ce sont celles de ces œuvres d’art, comment elles se sont retrouvées là et comment elles reviennent dans les familles aujourd’hui. L’enjeu est celui de la réparation à travers les objets.

Il s’est passé quelque chose qui m’a vraiment touchée et que je n’imaginais pas. Quand on travaille par exemple sur le témoignage de Simone Veil, vous avez la voix, l’incarnation par quelqu’un qui raconte ce qu’il a vécu. Quand vous vous retrouvez dans un moment de restitution, vous voyez l’œuvre d’art comme un témoin, avec une présence aussi forte. Quand on parle d’art, il y a la notion du beau mais pour toutes ces œuvres, cela va au-delà de la valeur de l’artiste ou de leur valeur financière.

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Réaliser ce podcast était aussi une manière d’explorer et d’expliquer au grand public une facette plus méconnue des spoliations faites par les Nazis ?

L.V. : Ce qui est intéressant dans ces six épisodes, c’est que l’on voit à quel point ce type de persécution était pervers et multiple. La spoliation, ce n’est pas que les Nazis, la Gestapo, l’ERR (Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg organe qui a effectué à partir de 1940 d'importantes confiscations de biens appartenant à des Juifs ndlr) qui arrivent dans un appartement à Paris, le saisissent, prennent tout ce qu’il y a dedans et l’amènent au Jeu de Paume. Il y a aussi les ventes forcées comme pour la famille Drey ou bien encore, pour le cas du Klimt, carrément un individu proche du régime nazi qui va cacher cet aspect de son identité pour soutirer le tableau à Nora Stiasny pour une somme complétement dérisoire. Aujourd’hui, avec les éléments que l’on connait du contexte, de l’identité de cet homme et du destin de cette femme qui va mourir déportée, on peut qualifier cette vente de spoliation. Elle prend plein de formes différentes et c’est ce qui rend le travail d’enquête si difficile.

Quelle est la force du podcast - et plus globalement du son – lorsque l’on raconte ce type d’histoires qui touchent à la mémoire et à l’intime ?

L.V. : Il y a un lien très profond entre l’écoute et la mémoire. C’est personnel mais j’y crois vraiment. Je prends toujours l’exemple du deuil de quelqu’un qu’on a connu. Si vous revoyez une vidéo de cette personne, cela va vous toucher mais faites l’expérience d’entendre uniquement sa voix et vous verrez que c’est dix fois plus bouleversant alors que paradoxalement, on pourrait imaginer que l’image et le mouvement rendent la personne plus proche de la réalité, de qui elle était réellement.

Je pense que dans notre voix, il y a toute notre présence et quand on l’isole, on se retrouve seul face à cette présence. Elle nous met dans et un rapport très fort au souvenir et pour ce podcast qui traite de mémoire et de la manière dont les objets traversent l’histoire, cela marche très bien.

La comédienne Florence Loiret Caille, voix d’« À la trace »

© JEFF PACHOUD / AFP

Pendant ces six épisodes d’une vingtaine de minutes, la comédienne Florence Loiret Caille, célèbre Marie-Jeanne Duthilleul, agente majeure des services secrets dans la série Le Bureau des légendes, endosse le rôle de la narratrice. Elle est accompagnée de deux autres comédiens François Pérache et Caroline Mounier à la lecture des archives. L‘habillage sonore a été confié à Arnaud Forest, ingénieur du son de formation, notamment à Arte Radio, la radio web d’ARTE. Enfin dernier acteur de ce podcast : le studio de production Gong, qui réalise des créations originales de la conception à la réalisation, en passant par le mixage et la musique.

 

Ecouter les épisodes

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