Le projet proposé par l'artiste Anne Houel, dans le cadre de Mondes Nouveaux, était présenté le samedi 10 décembre, sur la plage de Riva Bella (Calvados)

Mondes Nouveaux

Dans le cadre du Plan de Relance, le Gouvernement a souhaité consacrer 30 millions d’euros à un programme de soutien à la conception et à la réalisation de projets artistiques portés par de jeunes créateurs.

Mondes nouveaux, dispositif de création artistique voulu par le Président de la République en 2020, déploie depuis bientôt deux ans, ce programme de soutien aux artistes, à la création dans l’espace public, au bénéfice des passants, des curieux, des amateurs, au bénéfice de nos concitoyens.

L'une des oeuvres retenues en Normandie est celle de l'artiste Anne Houel. Elle s'intitule TobrouK. Elle était inaugurée le samedi 10 décembre sur la plage de Ouistreham en présence de la DRAC de Normandie, du maire de la ville.

Mondes Nouveaux
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Tobrouk, Anne Houel

Le projet proposé par Anne Houel a fait partie des plus de 250 projets sélectionnés au niveau national par Mondes Nouveaux. Accompagnée par le conseil de la DRAC et grâce à l'écoute de la ville de Ouistreham (Calvados), Anne Houel, cette artiste diplômée de l’École Supérieure d'Arts et Médias de Caen-Cherbourg, propose Tobrouk.

Tobrouk est une sculpture monolithique en acier corten qui représente l’espace intérieur d’un petit bunker individuel de type tobrouk. Installée sur la plage puis recouverte d’une montagne de sable, l’œuvre est d’abord invisible. Cette présentation dissimulée est une évocation directe à la nature même de la sculpture.

©Anne Houel

Une architecture négative qui révèle l’invisible. À mesure que le vent déplace le sable, des lignes de constructions interpellent le public qui est lui-même invité à participer à cette « mise au jour »

Anne Houel

Anne Houel est née en 1987 en Normandie où, enfant, elle fréquente les plages et explore les bunkers-vestiges. Elle étudie à l’Ésam de Caen (2006 — 2011) et découvre l’histoire moderne et contemporaine de la ville en observant la reconstruction
et la désindustrialisation. Depuis, elle s’intéresse à l’architecture à travers le prisme du temps et de l’histoire. Elle travaille aussi bien à l’échelle de la maquette qu’à celle des espaces urbains et puise son inspiration dans les territoires où elle est amenée à créer. Les forces contraires de la construction-déconstruction, de la résistance et du point de rupture, de la présence et de la disparition, sont les terrains de jeu de son travail qui détourne les codes et les processus de construction. Aujourd’hui, elle vit et travaille à Neuilly-en-Sancerre (Cher).

©Anne Houel