Une nouvelle fois, un crime terroriste effroyable a coûté la vie à l'une de nos compatriotes, Leila Alaoui.
La jeune photographe franco-marocaine, âgée de 33 ans, a succombé à ses blessures après l’attentat perpétré à Ouagadougou dimanche dernier alors qu’elle réalisait un reportage photographique pour Amnesty international.
Entre une écriture photographique d’une grande maturité et un engagement éthique d’une rare humanité, Leila Alaoui se définissait avant tout comme « une militante de la cause humaine ».
C’est cette cause qu’elle aura servie avec passion, notamment au travers de la série « Les Marocains », portraits photographiques grand format, objets d’une grande exposition à la Maison Européenne de la Photographie (MEP) qui venait de refermer ses portes. Développant un travail d’archiviste, Leila Alaoui avait déjà exposé son travail dans de nombreux lieux qu’il s’agisse d’Art Dubaï ou de l’Institut du monde arabe dans le cadre de la Première Biennale des photographes du monde arabe.
Grâce à l’intelligence de son regard aigu, qui traversait la gangue des faux-semblants – Leila Alaoui aura su, à l’instar des plus grands, ces Robert Frank ou Richard Avedon dont elle admirait plus que tout le travail photographique, aller là où les criminels ne voulaient pas qu’elle aille : au-delà des apparences.
J'adresse à sa famille mon soutien et mes condoléances.