27 septembre 2023
ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE
Opération Coudrier 2023-2024
Pour les 25 ans du Printemps des Poètes, quel emblème arrimer à la septième lettre de l’alphabet, dans l’écho de L’Ardeur, de La Beauté, du Courage, du Désir, de L’Éphémère ou des Frontières ?
Quel vocable de fière lignée, qui soit tout aussi déroutant, inspirant que vaste, à la fois doté d’un sens ascendant capable d’éveiller les voix hautes et valeureuses, mais lesté cependant d’injonctions brusquées, franches et quelques fois fatales ?
Ce sera donc La Grâce, avec son accent circonflexe qui hausse en un instant le ton. Autrement dit La Grâce dans tous ses états, du plus sublime à celui, brutal et définitif, qui foudroie sur le coup.
De grâce implorent à jamais les amants des tragédies, alors que Joachim du Bellay décèle chez Marguerite de France cette grâce et douceur, et ce je ne sais quoi… Ce « je ne sais quoi » qui ne cessera, siècle après siècle, de changer de registre, d’appeler à la transcendance ou à la dissonance, jusqu’à Michel Houellebecq, maître du contre-pied : Dans l’abrutissement qui me tient lieu de grâce.
Car La Grâce n’est pas que divine ou bénie, pas que gracieuse, évanescente ou mièvre, pas que céleste et inexprimable.
Il y a bien sûr la bonne ou la mauvaise grâce rimbaldienne, la grâce consolante de Verlaine, la grâce charnelle d’Éros, la grâce d’union mystique, la grâce du cœur et de l’esprit de Max Jacob mort à Drancy, qu’a célébré Éluard. Il y a ce chant de grâce pour l’attente, et pour l’aube plus noire au cœur des althæas, qui chez Saint-John Perse, et ces fleurs de guimauve claires, amplifie à dessein le mystère.
Mais il y a surtout cet état de grâce de la parole, et du corps tout entier, que connaissent les poètes autant que les athlètes ou les aventuriers.
Il est temps d’affûter nos âmes pour que la créativité, l’allégresse et la splendeur, comme on le disait des Trois Grâces de la mythologie, transcendent nos imaginaires et nos vies, quelles que soient les heures ténébreuses ou solaires.
Pour télécharger l’emblème du Printemps des Poètes calligraphié par Ernest Pignon-Ernest :
En format image (.jpg) cliquez ici
En format vectoriel (.ai) cliquez ici
Depuis plus de quarante ans, FABIENNE VERDIER invente des fonds de tableaux susceptibles d’accueillir avec grâce la pensée poétique de chaque coup de pinceau.
25 janvier 2024
L’anthologie publiée aux Éditions LE CASTOR ASTRAL
15 février 2024
Jean-Michel MAULPOIX, François CHENG, Walt WHITMAN, René Guy CADOU
7 mars 2024
ADONIS, Le Louvre, espace de l’alphabet à venir et Poésie du Louvre, 100 poètes d’aujourd’hui
7 mars 2024
Charlotte DELBO, Prière aux vivants pour leur pardonner d’être vivants
Depuis plus de quarante ans, FABIENNE VERDIER invente des fonds de tableaux susceptibles d’accueillir avec grâce la pensée poétique de chaque coup de pinceau.
C’est drôle ce qu’on arrive à faire
Avec un cintre
On peut le déplier, le tordre
En un petit cygne qui vogue sur l’eau