Bulle Ogier. Elle fait sa première apparition au cinéma en 1966,dans « Voilà l’ordre », de Jacques Baratier. On la retrouve ensuite au côté de Jean-Pierre Kalfon dans « L'Amour fou » (1969) de Jacques Rivette. Avec celui-ci elle co-écrira deux films : « Céline et Julie vont en bateau » et « Le Pont du Nord ». En 1971, sa prestation dans « La Salamandre », lui vaut une renommée internationale. Avec Barbet Schroeder, elle tournera « Maîtresse » puis « Tricheurs » avant de jouer dans « Le Charme discret de la bourgeoisie » de Buñuel.
Bulle Ogier collabore également sur la scène comme à l'écran avec Marguerite Duras. En 1988, elle retrouve son vieil ami Rivette qui la dirige dans « La Bande des quatre ». Elle apparaîtra ensuite dans les premières œuvres de Marion Vernoux et de Jacques Audiard. On peut la voir actuellement dans « les petits ruisseaux » de Pascal Rabaté.
« Vous êtes lumineuse», a déclaré Frédéric Mitterrand, « et, en même temps, vous utilisez votre lumière pour éclairer les abîmes de l’âme humaine, que vous avez seule le talent et l’audace de nous montrer au miroir de votre sensibilité et de votre grâce. »
Nicoletta. Elle sort son premier 45 tours en 1966, où elle reprend « L'Homme à la moto », créé par Édith Piaf. Un an plus tard, sa carrière démarre vraiment avec des titres comme « La Musique » (devenue en 2001 l’hymne de la Star Academy), « Pour oublier qu'on s'est aimé » ou encore « Il est mort le soleil ». Viendront ensuite « Mamy Blue », « Fio Maravilla », « Les volets clos », « Ma vie c’est un manège », « La solitude ça n’existe pas », « Vivre pour l’Amour »…
Frédéric Mitterrand a salué en Nicoletta « l’une des grandes voix de cette jeunesse du baby boom avide d’émotions nouvelles, à la fois fidèle à la grande tradition de la chanson française et ouverte au vent du large qui soufflait de l’autre côté de l’Atlantique. »
Un album live et un dvd, dont la sortie est prévue en octobre 2010, permettront à tous ses admirateurs de retrouver celle dont Ray Charles disait qu’elle était « la seule Blanche qui a une voix de noire ».
Claude Vega. Imitateur, humoriste, acteur, Claude Vega est considéré par beaucoup comme l’un des premiers à avoir vraiment populariser l’art de l’imitation en France. Il doit une grande part de sa célébrité à son étonnante capacité d’imiter les grandes voix du music-hall et du théâtre, voix masculines bien sûr, mais plus encore féminines. Sur scène, il a été à l’affiche des premières parties des spectacles de Charles Trenet, d'Édith Piaf ou encore de Joséphine Baker à l'Olympia. A la télévision, dans les années soixante-dix, on se souvient notamment de ses apparitions régulières dans les « Top à … » de Maritie et Gilbert Carpentier . Celui qui lui est entièrement consacré obtient un taux d’écoute de 70% et est diffusé deux fois la même année.
Frédéric Mitterrand a rappelé que Claude Véga a « ouvert la voie en montrant que la bonne parodie exige le respect pour le modèle », car chez lui, « l’imitation n’a pas la prétention ou la violence de se substituer en usurpatrice à ses modèles »
En 2008, Claude Véga a sorti un CD de ses imitations des années 1950.
Maria Schneider. Elle a débuté au théâtre en 1967, à seulement15 ans, alors qu’elle n’avait encore suivi aucun cours. Deux ans plus tard, elle décroche son premier rôle au cinéma dans « L'Arbre de Noël » de Terence Young. Elle tourne aussitôt après dans « Madly » de Roger Kahane avec Alain Delon.
Elle devient célèbre en interprétant le rôle de Jeanne au côté de Marlon Brando dans « Dernier Tango à Paris » de Bernardo Bertolucci, en 1972. Les années suivantes, elle jouera notamment aux côtés de Jack Nicholson dans « Profession : reporter » de Michelangelo Antonioni, David Bowie dans « Just a gigolo » de David Hemmings ou encore Gérard Depardieu dans « Violanta » de Daniel Schmid. Maria Schneider a été nommée pour le César du Meilleur second rôle féminin en 1980 pour sa prestation dans « La Dérobade » de Daniel Duval.
Frédéric Mitterrand a reconnu en Maria Schneider « une icône singulière de la femme d’aujourd’hui », une actrice « qui a su plus qu’une autre, incarner l’un de ces relais vivants et tangibles de notre liberté, et surtout de celle des femmes, à une époque d’exploration et de conquête. »
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