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Réponse n° 70
Domaine

archéologie ; sculpture ; romain ; moderne

Dénomination

statuette

Titre

Vénus anadyomène

Lieu création / utilisation

Italie (lieu d'exécution, ?)

Période création/exécution

1er siècle (?) ; 19e siècle (?)

Epoque/style/mouvement

romain (?)

Historique

Cette statuette entièrement intacte est l'exacte réplique de l'Aphrodite Anadyomène OA 1126. Les deux oeuvres ont été acquises ensemble, avec la collection du prince de Salerne. Dans le catalogue de vente édité en 1852, et par suite dans les premiers inventaires de la collection du duc d'Aumale, la Vénus OA 850 était considérée moderne pour sa moitié inférieure mais antique des hanches à la tête. La statuette est effectivement taillée dans deux blocs de marbre, dont la limite est dissimulée par le bord supérieur du manteau. La partie supérieure de la statue est absolument intact, son traitement frappe par une certaine froideur : soit la partie supérieure de l'oeuvre a été largement retaillée, soit elle est tout aussi moderne que la partie inférieure.Ce n'est que dans les inventaires d'Orléans House, dressés entre 1853 et 1872 (arch. du musée Condé, 157c 15, f° 78 et 157c 16, f° 83, 84), que la provenance " Herculanum " apparaît pour les marbres de la collection du prince de Salerne, y compris pour le OA 1125 découvert à Rome, via Appia et les OA 1128 et 1124, datés deux siècles après l'éruption du Vésuve. Tout au plus, peut-on admettre que les statuettes décoratives OA 850 à 853 et OA 1126 et 1127 proviennent probablement d'habitations de la région de Pompéi et Herculanum.

Matériaux/techniques

marbre

Description

Aphrodite se tient debout, à demi nue, en appui sur la jambe gauche, la jambe libre légèrement dégagée vers l'arrière, le talon détaché du sol. Le torse se distingue par la fluidité de ses volumes et le nombril inscrit dans une dépression nettement triangulaire. La déesse, tête penchée vers la gauche, lève les bras pour tordre ses cheveux. Le bras gauche est contre le sein, le bras droit davantage élevé. Le bord du manteau, noué bas sur les hanches dessine une ligne oblique inverse à celle des bras : il descend de la hanche gauche vers la hanche droite. Son noeud libère une série de plis en serviette. Le visage de la déesse est particulièrement idéalisé : les arcades sourcilières dessinent notamment des arcs très réguliers. Sa chevelure s'organise autour d'une raie médiane, soigneusement ordonnée en mèches ondulées.

Dimensions

H. 70

Utilisation/destination

décor d'architecture (?)

Sujet représenté

figure mythologique (Vénus : debout, toilette, coiffure, effet de tissu)

Précision sujet représenté

L'image illustre la toilette d'Aphrodite : la déesse vient de draper ses hanches et sèche sa chevelure. Au IVème siècle avant J.-C., Apelle avait peint le sujet. Le tableau, transféré à Rome dans le temple de César, est décrit par Pline l'Ancien avec enthousiasme comme une oeuvre majeure du maître (H. N. XXXV, 79-97). A l'origine de la série de statues qui nous est parvenue, un prototype du IIIème siècle avant J.-C., inspiré par cette peinture célèbre et les Aphrodite de Praxitèle, a été suggéré (Brinkerhoff, op. cit.). Il aurait peut-être été créé à Alexandrie. La très relative ressemblance entre le visage de la statue du Vatican et les portraits de la reine d'Egypte Arsinoë III, vénérée sous les traits d'Aphrodite après sa mort dans les cultes ptolémaïques, serait un indice, tout comme la provenance alexandrine de plusieurs statuettes (Ny Carlesberg,Glyptothek, op. cit.). Si le traitement du manteau n'interdit pas un modèle du IIIème siècle, la création du type statuaire à Alexandrie reste néanmoins hypothétique. Le motif est fréquemment utilisé par les Romains au Ier siècle. Il est attesté à Pompéi par une statue découverte dans le temple d'Isis (Encyclopédie photographique, III, 226-27)

Etat de conservation

entière. Insérée dans une plinthe taillée dans un marbre différent

Lieu de conservation

Chantilly ; musée Condé

Statut juridique

propriété privée personne morale ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé ; interdiction de prêt ou de dépôt

Date acquisition

1886 date d'acquisition ; 1897 entrée matérielle

Anciennes appartenances

achat de la collection du prince de Salerne, 1854 ; Henri d'Orléans duc d'Aumale. Fait partie d'un ensemble de marbres romains acquis, en 1854, avec la collection que le prince de Salerne possédait à Naples.

Numéro d'inventaire

OA 850

Exposition

De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Chantilly, musée Condé, 5 juin - 9 septembre 2002

Bibliographie

cat. de vente de la collection du prince Léopold de Salerne, 1852, p. 38, n° 193 ; Ludovic Laugier, De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Ed. Somogy - musée Condé, 2002, p. 111

Copyright notice

© Chantilly, musée Condé, © Direction des musées de France, 2003

Crédits photographiques

© Ojéda ; © Réunion des musées nationaux - utilisation soumise à autorisation

 

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M5052000129

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Requête :   ((Naples) :APTN )
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