archéologie ; sculpture ; romain

statuette

Pan tenant un thyrse

Italie ; Campanie (lieu d'exécution, ?)

1er siècle

romain

oeuvre en rapport

Ce n'est que dans les inventaires d'Orléans House, dressés entre 1853 et 1872 (arch. du musée Condé, 157c 15, f° 78 et 157c 16, f° 83, 84), que la provenance " Herculanum " apparaît pour les marbres de la collection du prince de Salerne, y compris pour le OA 1125 découvert à Rome, via Appia et les OA 1128 et 1124, datés deux siècles après l'éruption du Vésuve. Tout au plus, peut-on admettre que les statuettes décoratives OA 850 à 853 et OA 1126 et 1127 proviennent probablement d'habitations de la région de Pompéi et Herculanum. Un Pan comparable, mais portant une corbeille de fruits a été découvert dans la maison de l'Ephèbe, à Pompéi (Antiquarium de Pompéi, inv. 3682). Il date du Ier siècle, tout comme la statue de Chantilly. Les deux statuettes, pratiquement identiques en taille, attestent un goût certain pour les divinités agrestes : les forces de la nature habitent ainsi les jardins des demeures de la région du Vésuve.

marbre

Pan est saisi en marche, allant vivement vers la droite, dans un mouvement de torsion provoqué par la franche avancée de l'épaule droite et l'effacement de la patte gauche. Le dieu est reconnaissable à ses pattes de bouc, ses oreilles pointues, et sa petite queue caprine au bas du dos. La musculature de son torse est modelée avec vigueur. Le visage, sourcils levés et bouche entrouverte, est expressif. La barbe et la moustache sont traitées en longues mèches ondulées

H. 70

décor de jardin

figure mythologique (Pan, thyrse, la marche, tronc)

Le thyrse est un ajout du restaurateur. Cet attribut n'est toutefois pas inconvenant, dans la mesure où Pan participe couramment au cortège de Dionysos à la fin de l'époque hellénistique et à l'époque romaine.

torse et tête antiques complétés par des ajouts datant du XIXème siècle, particulièrement bien ajustés. Sont modernes : les deux tiers droits de la tête, le bras droit à mi biceps, le thyrse, le bras gauche à partir de l'épaule, deux pièces au deltoïde gauche, la patte gauche à partir de la seconde articulation, le fessier et la patte droite dans sa moitié postérieure, la partie inférieure du tronc, la plinthe. Le thyrse est brisé et recollé sous sa terminaison. Manque le sexe. L'épiderme du marbre antique est relativement usé ; quelques éclats sur le haut de la patte et sur la hanche droite

Chantilly ; musée Condé

propriété privée personne morale ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé ; interdiction de prêt ou de dépôt

1886 date d'acquisition ; 1897 entrée matérielle

achat de la collection du prince de Salerne, 1854 ; Henri d'Orléans duc d'Aumale. Fait partie d'un ensemble de marbres romains acquis, en 1854, avec la collection que le prince de Salerne possédait à Naples.

OA 853

De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Chantilly, musée Condé, 5 juin - 9 septembre 2002

cat. de vente de la collection du prince Léopold de Salerne, 1852, p. 38, n° 195 ; Comparaison :Domus - Viridaria, Horti Picti, Naples, 1992, p. 108, n° 10 ; Ludovic Laugier, De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Ed. Somogy - musée Condé, 2002, p. 106 et 108

© Chantilly, musée Condé, © Direction des musées de France, 2003

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