Valérie Decroix, directrice interrégionale des services pénitentiaires et Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles ont signé mardi 4 mai le renouvellement de la convention de partenariat au bénéfice des personnes majeures placées sous-main de justice pour la période 2021-2024. Elle fait suite à la convention signée le 22 juillet 2020.
Le partenariat Culture - Justice en Hauts-de-France est le fruit d’une histoire longue de plusieurs années, impulsée par le protocole entre le Ministère de la culture et le Ministère de la justice en 1986, renouvelé en 1990 et 2009, et depuis décliné en région.
La culture a toute sa place en milieu carcéral
Ces conventions ont pour objectif de favoriser l’accès à la culture et d'encourager l’expression artistique des personnes placées sous-main de justice ainsi que des mineurs sous protection judiciaire. Elles réaffirment le principe que la culture a toute sa place en milieu carcéral, parce qu’elle est un droit inaliénable, au même titre que l’accès à l’éducation et à la santé, mais également parce qu’elle s’avère être un vecteur de prévention de la récidive et de préparation à la sortie qui s’intègre dans un parcours individualisé.
Un engagement fort
260 000 euros seront mobilisés au cours des trois prochaines années afin de financer plus de 2 000 heures d’intervention artistique dans les établissements pénitentiaires de la région au travers d’un appel à projet régional. La convention Culture-Justice s’incarne par ailleurs dans le renforcement de l’ancrage territorial des établissements pénitentiaires par la mobilisation des dispositifs dits de droit commun, tels que les contrats locaux d’éducation artistique et culturelle (CLEA), ou la signature de convention de partenariat avec des structures culturelles, mais aussi dans le soutien aux bibliothèques pénitentiaires à travers le développement de l!accès au livre et des actions de formation adaptées aux réalités de terrain.
Un exemple d’action
L’exposition « Jardin(s) secret » qui s’est tenue au LaM à Villeneuve d’Ascq en 2019 se révèle être un exemple d’action mené dans le cadre du partenariat Culture-Justice. Cette exposition a été le point d’orgue des ateliers d’arts plastiques et d’initiation à l’histoire de l’art, animés par le musée au centre de détention d’Annoeullin. Du choix des œuvres aux demandes de prêts, en passant par le montage technique et la médiation, tous les aspects de la conception de l’exposition ont été travaillés par les détenus, en étroite collaboration avec l’équipe du musée. L’exposition a d’abord été organisée au sein du centre de détention, puis à destination du grand public, au sein du musée pendant plusieurs mois. Cette action a permis de mobiliser les détenus autour d’une démarche de projet structurée, ouverte sur eux-mêmes et sur les autres.
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