Un patrimoine industriel d'exception
Construit entre 1911 et 1913, le Viaduc des Rochers noirs est l'un des derniers ponts suspendus de type Gisclard, une technologie innovante pour l'époque. Ce bijou architectural, qui enjambe la vallée de la Luzège à 92 mètres de hauteur, a été pendant des années un élément clé du paysage corrézien. Son état fortement dégradé par les années imposait des travaux de restauration pour garantir sa pérennité. Depuis 1983, la circulation automobile y était interdite en raison de ruptures de fils à l’intérieur des câbles du viaduc, il était réservé aux piétons jusqu’à sa fermeture au public en 2005.
Un partenariat exemplaire pour le sauvetage du géant de métal
Pour mener à bien ce chantier d'envergure, le Conseil départemental de la Corrèze s'est appuyé sur l'expertise et le soutien financier de la DRAC. Cette dernière a accordé une subvention de près de 4,8 millions d'euros, soit 50% du coût total des travaux. Cette opération a également bénéficié d'un financement européen et de mécénat. Les travaux ont consisté à remplacer les câbles, restaurer le platelage et les maçonneries des piles.
Un chantier emblématique
La restauration du Viaduc des Rochers noirs, désormais accessible aux piétons, s'inscrit dans une démarche plus globale de valorisation du patrimoine industriel et naturel de la Corrèze.
Conduite sous la maîtrise d’œuvre de Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques de l’agence RL&A, et confiée à l’entreprise Baudin Chateauneuf, l’ensemble de l’opération a été suivie dans le cadre du contrôle scientifique et technique par les services patrimoniaux de la DRAC (Conservation régionale des monuments historiques – site de Limoges et l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine de Corrèze).
Cette opération a été sélectionnée comme projet emblématique néo-aquitain de la Mission Bern pour le patrimoine en péril en 2020 et inscrite au Contrat de plan État-Région de 2021-2027.
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