Le centre Aquatique Intercommunal de l'Amandinois, Au Dragon d'eau, piscine de Saint-Amand-les-Eaux a dévoilé sa plaque Architecture Contemporaine Remarquable (ACR) en présence d'Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France , Alain Bocquet, maire de Saint-Amand-les-Eaux, président de la SPL du Centre Aquatique Intercommunal de l’Amandinois et le Président de l’Agence Perinet Marquet Associé (AP-MA), Jean-François Perinet-Marquet.
La reconnaissance du caractère architectural remarquable de la Piscine de Saint-Amand-les-Eaux intervient dans le cadre d'une campagne thématique de labellisation de piscines et centres aquatiques.
Une identité architecturale remarquable
La construction du centre aquatique intercommunal à Saint-Amand-les-Eaux en 2014, succède aux anciens bains-douches et piscine municipale conçus par Léon Raux en 1934.
Une architecture respectueuse de son environnement
D’abord, le projet s’inscrit dans un site urbain et fluvial, à proximité du canal de la Scarpe et du port, ce qui constitue l'un des caractères tout à fait remarquables de cette architecture.
Au loin, se distinguent les formes longues des bâtiments de ville, marquées par la présence verticale du beffroi qui devient un repère central de la composition de l’édifice. En cohérence et en harmonie avec le site, le centre aquatique vient ainsi capter les éléments marquants du paysage, à la fois proches, en orientant le hall du bassin d’apprentissage vers la capitainerie, et, au loin, en privilégiant des vues vers le beffroi depuis la coursive des gradins.
L’équipement se définit donc à partir d’un point central autour duquel se répartissent les différentes composantes, selon plusieurs directions, dans un effet de pétales : trois volumes quasi indépendants pour le bassin sportif, le bassin d’apprentissage, les espaces annexes. Cette composition est totalement assumée par les courbes des toitures, qui renforcent immédiatement l'image de pétale, confortent le propos et renseignent sur les fonctions de l’équipement.
Après les piscines tournesol, voici une autre "piscine-fleur" : les façades retrouvent ainsi l’identité générale du projet, avec ces courbures qui traduisent le plan-masse. Les lignes sont pures, tracées par une charpente en bois et métal et allégées par les traits fins des doubles poteaux supports en façade.
Une silhouette intégrée et repérable
Le centre aquatique devient donc le nouveau point central de la composition urbanistique du lieu et s’affirme comme élément fédérateur du quartier en devenir. À la fois intégrée et repérable, la silhouette fonctionne avec cohérence quel que soit le point de vue de l’observateur.
L'innovation architecturale au service du développement durable
Ce projet est signé par l’agence rouennaise AP-MA, spécialisée depuis plus de 20 ans dans la conception de complexes sportifs en général, et de centres aquatiques en particulier. Ici, l’agence AP-MA, associée à différents bureaux d’études techniques, s’est engagée dans une démarche de transition écologique visant à atténuer les impacts environnementaux du centre nautique et à en réduire les coûts de fonctionnement, en gérant la consommation d’énergie, d’eau et d’air.
En ce qui concerne le traitement de l’eau : l’eau de remplissage des bassins vient de la nappe phréatique et non pas du réseau d’eau potable : c’est une technique très rare. Grâce à la technique de l’ultrafiltration, 180 000 m3 d’eau seront ainsi économisés en 30 ans, soit 600 000 €.
À sa livraison en 2014, la piscine de Saint-Amand-les-Eaux est ainsi la première en France totalement chauffée à l'air et à l'eau par une pompe à chaleur sur géothermie. C’est une ressource énergétique à la fois locale, qui ne nécessite pas de transport, mais également renouvelable, sans déchet et avec des émissions de carbone réduites. 29 000 tonnes de CO2 seront évitées sur 30 ans.
Une campagne de labellisation des piscines et des centres aquatiques
En amont des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Direction régionale des Affaires culturelles des Hauts-de-France a inventorié il y a plusieurs années déjà l’ensemble des piscines du territoire. Plus de 330 piscines ont été construites dans les Hauts-de-France, depuis les premières écoles de natation du milieu du XIXe siècle jusqu’aux pôles aquatiques les plus récents.
Des piscines municipales, d’usine et cheminotes des années 1920-50 aux complexes nautiques des années réalisées depuis les années quatre-vingts, en passant par les piscines en série ou "unicum" des années 1960 : ce travail considérable révèle une histoire qui parle à chacun et chacune de nous.
Certaines de ces piscines constituent des jalons remarquables de cette histoire de l'architecture sportive et témoignent des progrès techniques de l’architecture moderne, des politiques successives des industriels, des municipalités et de l’État en faveur des ouvriers et des jeunes ainsi que de l’évolution du rôle du sport dans la société.
Ce patrimoine est aujourd’hui fragile et nécessite des restaurations structurelles, des rénovations et des mises aux normes de grande ampleur pour répondre à de nouveaux usages, ce qui justifie une campagne de labellisation spécifique "Architecture contemporaine remarquable".
Le label « Architecture contemporaine remarquable » en Hauts-de-France
Le label « Architecture contemporaine remarquable » vise à reconnaître et valoriser les ensembles (immeubles, ensembles architecturaux, ouvrages d’art ou aménagements) les plus significatifs de la production architecturale des 100 dernières années.
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