A l’occasion des 80 ans de la tragique disparition de Jean Moulin, le centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon lui consacre une exposition qui retrace son parcours.
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De l’enfance paisible dans le Midi de la France à sa disparition en 1943, Jean Moulin sera évoqué par ceux qui l’ont connu, apprécié, admiré mais aussi par le biais d’archives, de dessins et d’objets mobiliers. La Drac Centre-Val de Loire a été, à cette occasion, sollicitée pour le prêt du bureau de l’ancien préfet d’Eure-et-Loir, inscrit en au titre des monuments historiques, le 31 décembre 2009.
Ce bureau, qui appartient au mobilier adressé en 1872 à la préfecture d’Eure-et-Loir, est en bois noirci rehaussé de lames de laiton, de style Napoléon III. Il a été protégé pour son intérêt historique et notamment l’attachement de Jean Moulin à mener sa mission de préfet en dépit des menaces.
Le bureau de Jean Moulin sera accompagné dans la présentation lyonnaise de son képi, autre objet emblématique pour évoquer le préfet responsable de sa mission de protection des civils.
Le départ de cet objet a été l’occasion d’établir un premier constat d’état qui n ‘avait pas encore été mené. Une intervention par un restaurateur de mobilier sera utile à ce retour pour conforter la structure d’un des pieds mais surtout supprimer les traces des produits de nettoyage du laiton. Souhaitons que tout soit fait pour le rendre de nouveau accessible pour les Journées du patrimoine 2024.
Le souvenir de Jean Moulin reste très présent dans la ville de Chartres notamment à travers un parcours mémoriel mis en place en 1990.
Nommé préfet d’Eure-et-Loir le 21 février 1939, Jean Moulin refuse, en juin 1940, d’exécuter l’ordre de repli donné par le Gouvernement et décide de rester à Chartres pour y assurer la continuité des services de l’Etat. Le 17 juin, quelques heures après l’entrée des Allemands dans la ville, il est arrêté puis interrogé et torturé dans les locaux de la conciergerie de l’ancien Hôtel-Dieu. Afin de ne pas céder aux pressions de l’occupant et après une nuit de souffrance dans la cave de la conciergerie, il tente de se suicider dans la nuit du 17 au 18 juin 1940. Libéré et soigné, il reprend ses fonctions de préfet d’Eure-et-Loir dès le 22 juin, dont il est démis à compter du 16 novembre 1940, date à laquelle il s’implique dans la résistance avant de rejoindre en octobre 1941 le général de Gaulle à Londres.
La conciergerie de l’Hôtel-Dieu (1866) présente sa façade principale sur la rue du Dr Maunoury où a été apposée en 1990 une plaque commémorative. Le pavillon a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 22 juillet 2009.
Ces plaques et monuments commémoratifs complètent le mémorial dénommé « Le Glaive brisé » installé dès 1954 place du Châtelet à Chartres.
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