L’ouverture des caisses de transport
Le précieux chargement est arrivé au laboratoire du C2RMF sans encombre. Avant l’ouverture des caisses, les spécialistes du département de la conservation préventive se sont assurés des bonnes conditions climatiques des œuvres via les sondes installées au départ. Les trois caisses du triptyque ont été ouvertes les unes après les autres par le transporteur sous l’œil attentif du conservateur de la CRMH-DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, des restaurateurs de conservateurs-restaurateurs, c’est un conservateur de la filière peinture et des spécialistes du département de la conservation préventive du C2RMF.
Constat d’état dit d’arrivée
A l’ouverture des caisses les restaurateurs mandatés pour effectuer un constat d’état, au départ et à l’arrivé de l’œuvre, ont minutieusement examiné les panneaux et les cadres afin d’évaluer l’évolution de leur état de conservation. De nouveaux constats d’états seront réalisés dans une semaine et dans 15 jours.
Les étapes du conditionnement
- Dépose du triptyque en trois parties avec l'assistance des conservateurs de la CRMH-DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, des restaurateurs et des spécialistes du département conservation préventive du C2RMF.
© Pierre Taillefer, Conservation Régionale des Monuments Historiques, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
- Examen et préparation
Examen minutieux de l’œuvre en amont de son départ, traitement antifongique et pose de facing* par les restaurateurs. Pour assurer le suivi de l’œuvre, un constat d’état dit « constat départ » est rédigé.
*Le facing consiste à coller un ou plusieurs papiers de protection sur la couche picturale, permettant la protection de la couche picturale.
© Pierre Taillefer, Conservation Régionale des Monuments Historiques, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
- Mise en caisse et transport du triptyque
Mise en caisses isothermes avec pose de sonde à l'intérieur pour contrôler l'hygrométrie.
Des flèches directionnelles sont peintes sur les caisses et signalent le sens dans lequel elles doivent voyager. Ce sens est impérativement respecté tout au long du transport.
© Pierre Taillefer, Conservation Régionale des Monuments Historiques, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Le triptyque "du Maître de Moulins" : son histoire, sa restauration
Le triptyque dit « du Maître de Moulins » (aujourd’hui attribué au peintre flamand Jean Hey), propriété de l’État et affecté au culte, est un chef-d’œuvre de la peinture occidentale à la charnière entre Moyen Âge et Renaissance, réalisé vers 1500 pour les ducs de Bourbons Pierre II et Anne de Beaujeu.
Constitué de panneaux de chêne peints, il représente en position fermée (ce qui était le cas la majeure partie de l’année) une Annonciation en grisaille ; et en position ouverte (pour les grandes fêtes liturgiques) la Vierge couronnée sur le panneau central et les commanditaires présentés par leurs saints patrons respectifs (saint Pierre et sainte Anne) sur les volets latéraux.
Destiné initialement soit à la chapelle du château des ducs (actuel musée Anne-de-Beaujeu), soit au chœur de la collégiale (devenue cathédrale en 1822 et agrandie dans la seconde moitié du XIXe siècle), l’œuvre a été retrouvée en trois parties et identifiée par l’écrivain et inspecteur des monuments historiques Prosper Mérimée en 1837.
Après avoir été rassemblés, les panneaux ont été accrochés en plusieurs endroits de la cathédrale avant de rejoindre, au moins depuis les années 1880, la sacristie des évêques où on l’admire encore aujourd’hui.
Présentée dans plusieurs expositions universelles, à l’exposition des Primitifs français au Louvre en 1904 ou encore à Londres en 1932, l’œuvre a acquis une réputation mondiale et fait partie du corpus restreint d’une vingtaine d’œuvres de Jean Hey conservées dans les plus grands musées du monde (musée du Louvre, National Gallery de Londres, Art Institute de Chicago, musées royaux de Bruxelles, Met de New York).
Pendant son absence, un fac-similé sera présenté dans une chapelle du chœur de la cathédrale de Moulins, avec des panneaux présentant l’actualité de la restauration et les éventuelles découvertes faites au fil de ce chantier exceptionnel.
Œuvre fragile par la sensibilité de son support aux variations hygrométriques, le triptyque a fait l’objet depuis le milieu du XXe siècle d’une dizaine de restaurations partielles, dont l’accumulation est devenue préjudiciable à sa conservation et à son esthétique. Par ailleurs, la sacristie des évêques de la cathédrale de Moulins n’offre plus des conditions climatiques satisfaisantes à sa conservation.
En concertation avec le clergé affectataire, l’État (ministère de la culture – DRAC Auvergne-Rhône-Alpes), propriétaire de la cathédrale et des œuvres qu’elle contient, va donc mener deux importants chantiers en parallèle : la restauration du chef-d’œuvre du Maître de Moulins et le réaménagement de la sacristie qui lui sert d’écrin depuis un siècle et demi.
Un comité scientifique international, comprenant le clergé affectataire (évêque, recteur de la cathédrale), la maîtrise d’ouvrage (DRAC), l’Inspection des monuments historiques et une quinzaine de personnalités (président du Centre des monuments nationaux, directrice du Laboratoire de recherche sur les monuments historiques, directeur du Centre de recherche et de restauration des musées de France) et de spécialistes du sujet (conservateurs du Louvre, universitaires, restauratrice des musées royaux de Belgique, etc.), a été constitué pour orienter la restauration.
en 2018-2019, une campagne d’imagerie (UV, infrarouge,etc.) et une étude préalable à la restauration ont été commandées pour faire un état sanitaire détaillé des panneaux peints et des cadres, ainsi que des tests de nettoyage et des propositions de restauration.
Le comité scientifique international a tranché en faveur d’une restauration fondamentale de l’œuvre.
La restauration en cours
Le travail de restauration du triptyque de Moulins se poursuit dans les ateliers de restauration du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF). Pour la suite de cette chronique, une attention particulière est portée sur les sondages.
Une réunion du comité scientifique s'est déroulée le 12 janvier 2024 pour présenter les premières observations des restaurateurs support et couche picturale, les investigations réalisées sur la polychromie du cadre et les essais de d’amincissement de vernis des panneaux.
Les sondages réalisés par les restaurateurs ont confirmé la présence d’une polychromie originelle sous le décor doré XIXe siècle et les analyses physicochimiques effectuées par les scientifiques du C2RMF ont permis d’étudier la stratigraphie et de caractériser les matériaux. La question du dégagement de la polychromie originale s’est donc posée. Du fait de l’importance de ce décor sur le rendu esthétique de l’œuvre et des problèmes d’adhérence des strates XIXe siècle, le comité scientifique a validé sa remise au jour.
Concernant la couche picturale du panneau central, les tests de d’amincissement de vernis ont été présentés et validés par le comité scientifique. Ce dernier s’est à nouveau réuni le 12 février 2024 et a décidé de la suite des opérations notamment, de poursuivre le nettoyage de la couche picturale par un amincissement.
Au cours du dernier comité scientifique fin février 2024, il a été décidé de continuer le nettoyage et de retirer les repeints débordants.
Les résultats des investigations en cours dont les analyses physico-chimique ont été et sont régulièrement présentés en comité scientifique afin d’améliorer la connaissance de l’œuvre et de répondre aux problématiques de conservation-restauration de l’œuvre. Le dégagement de la polychromie du XVIe siècle au niveau du cadre a été également exposé et confirme que le cadre a été conçu dès son origine en dialogue avec le panneau central.
DRAC Auvergne Rhône-Alpes :
Conservation régionale des Monuments Historiques : Anne-Lise Prez, Grégoire Chalier, Pierre Taillefer, Samuel Gibiat.
Service communication.
Equipe C2RMF
Département Recherche :
Myriam Eveno, chimiste ; Eric Laval, ingénieur en charge de l’analyse par fluorescence X ; Clotilde Boust, responsable du groupe imagerie ; Laurence Clivet, photographe : Alexis Komenda, photographe ; Philippe Salinson, photographe-radiologue du patrimoine ; Catherine Lavier, dendrochronologue.
Département Restauration :
Dominique Martos-Levif, ingénieure d’étude et pilote du projet ; Clarisse Delmas, chargée d’étude documentaires et copilote du projet
Département Conservation Préventive : Martina Lange-Brejon, régisseuse
Documentation : Véronique Reuter, documentaliste
Service communication
Partenaires extérieurs (restaurateurs indépendants) : Lot Cinzia Pasquali ; Gianluca Fratantonio ; Nicoletta Rinaldi ; Sébastien David ; Diane Marchioni ; Arcanes avec Cinzia Pasquali, Diane Marchioni
La radiographie de l'oeuvre
Arrivé en novembre 2022, le triptyque dit "du Maître de Moulins" au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) a dû patienter quelques temps et s’acclimater avant d’être sorti des caisses de transport. Les premières observations et investigations scientifiques ont ensuite pu débuter.
Le dossier d’imagerie scientifique, réalisé in situ en 2018 a été complété par une radiographie de l’ensemble du triptyque car seule une radiographie partielle avait été effectuée en 1963 par le laboratoire.
Les panneaux ont été radiographiés successivement par une radiologue spécialiste des objets du patrimoine dans un espace sécurisé, une casemate blindée empêchant la diffusion des rayons X. Ils ont été positionnés et sécurisés sur un chevalet situé à trois mètres de la source de rayonnement avec l’aide des installateurs. Des films radiographiques ont été placés au revers des œuvres puis exposés au rayons X.
La radiographie est une technique d'imagerie par transmission.
Elle permet d'obtenir un cliché dont le contraste dépend à la fois de l'épaisseur et du coefficient d'atténuation des structures traversées.
Plus simplement, plus le résultat est clair, plus la matière est dense et plus il faut de kilovolts pour la traverser.
C’est pour cette raison qu’une exposition supplémentaire avec un kilovoltage plus important a été faite au niveau des angles du cadre pour visualiser correctement les moyens de fixation internes.
La radiographie du Triptyque du Maitre de Moulins a ainsi permis de visualiser la structure interne des panneaux de bois, des cadres mais aussi des assemblages pour une meilleure connaissance de l’œuvre en vue de sa restauration.
Par ailleurs la radiographie a également permis également d’obtenir des informations sur la technique d’exécution de la peinture et sur l’état de la couche picturale et des panneaux de bois.
L’œuvre a ensuite été examinée par deux ingénieurs des département recherche et restauration qui ont déterminé la liste des couleurs à analyser par fluorescence X. L’objectif étant d’avoir un premier niveau d’information sur la nature des pigments originaux et des repeints.
L’analyse par fluorescence X
Comprendre la structure des panneaux est une chose, mais comprendre sa matière en est une autre. L’analyse par spectrométrie de fluorescence X est une technique qui utilise les rayons X.
La réaction résulte d’une restitution, sous forme de photons X, de l’interaction des rayons X et du matériau exposé. Cette réaction étant spécifique à chaque élément, il est possible d’identifier les éléments constitutifs des œuvres et par suite les pigments utilisés par les artistes.
A noter ! Les éléments détectés sont dépendants de leur densité, par exemple, la présence de plomb, élément très dense, masquera les éléments qui se trouvent en dessous.
Ces photos ne sont pas libres de droit !
©C2RMF / Philippe Dureuil
Le service de la régie accompagne la restauration
Le travail de restauration du Triptyque de Moulins se poursuit dans les ateliers de restauration du C2RMF. Pour la suite de cette chronique, une attention particulière est portée aux activités du service de la régie du département de la conservation préventive.
La régie est un service support de tous les projets de restauration et de recherche du C2RMF. Elle a pour mission d’organiser et de réceptionner les œuvres, puis d’en assurer les conditions de conservation et manipulation optimales. Les régisseurs travaillent ainsi quotidiennement en étroite collaboration avec les restaurateurs, les conservateurs et les ingénieurs de recherche.
La régie accompagne ainsi le projet de restauration de Triptyque depuis son arrivée au C2RMF, veillant aux bonnes conditions de conservations de l’œuvre. Et ce, jusqu’à son retour dans la sacristie de la cathédrale de Moulins. Pour appréhender ces nombreux déplacements, la régie a également assisté au constat d’état.
©C2RMF / Hugo Plumel
L’arrivée du Triptyque de Moulins au C2RMF présentait deux enjeux importants pour le service de la Régie : la manipulation de ces grands panneaux et des problématiques climatiques.
La taille importante de l’œuvre – 283 x 157 cm – rendait l’œuvre difficilement manipulable, bien que les trois panneaux soient dissociés les uns des autres. Le panneau central étant très lourd, pesant près de 80 kg, le poids de l’œuvre nécessitait la mise en place d’un protocole particulier pour pouvoir déplacer et retourner l’œuvre pour les besoins de la restauration. La Régie a pour cela dû faire appel à l’aide ponctuelle d’installateurs spécialisés dans la manipulation d’œuvres pondéreuses.
©C2RMF / Vanessa Fournier
Le matériau de l’œuvre représentait un second enjeu pour la régie. Fait de panneaux de bois épais, un matériau par ailleurs sensible aux variations climatiques, la Régie devait assurer un climat stable et contrôlé dans les espaces, dès l’arrivée du Triptyque. Lors de son arrivée, il a fallu garantir une transition douce entre le climat initial de la sacristie de la cathédrale de Moulins et celui des réserves du Laboratoire du C2RMF. L’œuvre n’a pas été déballée immédiatement, pour s’adapter à ce nouveau climat avant d’être sortie des caisses de transport. Après trois semaines d’acclimatation et un suivi précis du climat, le service de la Régie en accord avec les responsables de l’œuvre et les restaurateurs, et avec l’aide de transporteurs spécialisés, a pu sortir les trois panneaux de leurs caisses de transport. Les constats d’état réalisés à ce moment-là ont d’ailleurs pu confirmer les fragilités du support.
©C2RMF / Juliette Delerue
Le projet de restauration est ainsi conservatoire autant qu’esthétique. La régie veille en ce sens à assurer la pérennité des œuvres restaurées.
Où en est la restauration du triptyque ?
Démarrée en 2023, la restauration du triptyque du Maître de Moulins se poursuit dans les ateliers du Centre de recherche et de restauration des Musées de France (C2RMF)
Le panneau central
La restauration du triptyque est bien avancée. Concernant la couche picturale, les niveaux de réintégration ont été validés fin 2024 pour qu'ils s'accordent parfaitement avec les niveaux d'intensité des parties d'origine. L'un des seuls éléments qui restent à définir est la restauration de la mandorle, ce halo lumineux en arrière de la Vierge. Cette partie a nécessité des investigations complémentaires afin de mieux comprendre la matérialité des effets de dégradé et de transparence qui donne son caractère unique à cet élément du panneau central.
Les panneaux latéraux
Les études préalables et le décadrement des panneaux latéraux avaient montré qu'ils avaient été recoupés en partie haute et basse à une date inconnue, et que les cadres masquaient certaines parties de la couche picturale.
La Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), en concertation avec le comité scientifique, s'est positionnée favorablement à rendre à nouveau visible les parties jusqu'alors masquées de la couche picturale.
L'étude de la genèse de l’œuvre
L’étude menée au C2RMF dans le cadre de la restauration du triptyque du Maitre a pour objectif d’appréhender la genèse de l’œuvre, notamment la phase préparatoire qui consiste à mettre en place la composition. Si des traces d’incisions, observées en lumière rasante et sur la radiographie, semblent indiquer que l’artiste a tout d’abord travaillé à partir d’un carton, c’est au stade du dessin, dit dessin sous-jacent car recouvert par la peinture, que sa démarche créative est le plus perceptible. Celui-ci est particulièrement visible sous éclairage en lumière du jour au niveau des grisailles, car la transparence de la couche picturale, qui est très fine, s’est accrue avec le temps du fait de l’augmentation de l’indice de réfraction de l’huile utilisée comme liant.
Mais ce sont surtout les images obtenues en réflectographie IR qui révèlent le dessin réalisé à sec ou au pinceau avec des matériaux riches en carbone. Elles permettent de visualiser des tracés plus ou moins légers ou accentués, le traitement des ombres et des lumières, les repentirs…et de les mettre en perspective avec l’exécution picturale, étape finale du processus créatif.
Dessin sous-jacent réalisé au pinceau. Détail du manteau de la Vierge. Réflectographie infrarouge, volet dextre fermé. © C2RMF Laurence Clivet.
Responsable de l’œuvre :
DRAC Auvergne Rhône-Alpes : Grégoire Chalier, conservateur régional adjoint
Centre de recherche et de restauration des Musées de France
Département Recherche :
Groupe Peinture
• Myriam Eveno, chimiste
Groupe Aglae+
• Eric Laval, ingénieur en charge de l’analyse par fluorescence X
Groupe Imagerie
• Clotilde Boust, responsable du groupe imagerie
• Laurence Clivet, photographe
• Alexis Komenda, photographe
• Philippe Salinson, photographe-radiologue du patrimoine
Groupe Datation
• Catherine Lavier, dendrochronologue
Département Restauration :
Filière Peinture
• Dominique Martos-Levif, ingénieure d’étude et pilote du projet
• Clarisse Delmas, chargée d’étude documentaires et copilote du projet
Département Conservation Préventive :
Régie des oeuvres
• Martina Lange-Brejon, régisseuse
Documentation :
• Véronique Reuter, documentaliste
Partenaires extérieurs
• Arcanes avec Cinzia Pasquali, Diane Marchioni, Gianluca Fratantoni, Nicoletta Rinald et Sébastien David
• restaurateurs support bois : Gilles Tournillon, Patrick Mandron , Gert Van Gerven, Daniel Jaunard.
Le comité scientifique
Après les premiers examens au laboratoire du Centre de recherche et de restauration, le triptyque de la cathédrale de Moulins a rejoint les ateliers de restauration du pavillon de Flore du département restauration. Le 21 février 2023 le Comité Scientifique s’est réuni pour la quatrième fois.
Le comité scientifique, une assemblée d’experts au service d’un chef-d’œuvre.
Sur proposition des services de l’État chargés des collections publiques, ici la direction régionale des affaires culturelles Auvergne - Rhône-Alpes, un comité scientifique a été mis en place pour encadrer la restauration du triptyque du Maitre de Moulins, œuvre d’importance majeure pour le patrimoine français.
Il est composé d’une vingtaine de membres experts issus de diverses institutions comme la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes : conservation régionale des Monuments Historiques, le Centre des monuments nationaux, le diocèse de Moulins, le laboratoire des monuments historiques, le Centre de recherche et de restauration des musées de France, le musée du Louvre, l’université Paris 1 Sorbonne, l’université Clermont Auvergne et l’Institut royal du patrimoine artistique, (Belgique). Cette instance de dialogue est constituée de spécialistes, universitaires, conservateurs, restaurateurs, architectes, professionnels de laboratoires de recherche, sollicité pour leurs connaissances sur les techniques et les matériaux du patrimoine, la conservation-restauration et l’histoire de l’art.
Le comité scientifique chargé d’encadrer la campagne de restauration participe dans une dynamique de réflexion, à la définition des objectifs et des choix d’intervention de conservation-restauration curative et préventive. Les avis du comité scientifique participent au contrôle scientifique et technique de l’Etat, exercé par la direction régionale des affaires culturelles, qui est décisionnaire in fine.
Par ailleurs en tant qu’instance pluridisciplinaire, le comité scientifique qui se réunira régulièrement tout au long de la campagne de restauration, contribuera à améliorer la connaissance de l’œuvre.
Ces photos ne sont pas libres de droit !
©C2RMF / Vanessa Fournier
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