De nouvelles données sur l’enceinte médiévale de Vichy ?
La structuration médiévale de la ville de Vichy reste encore aujourd’hui très largement méconnue. Une population se regroupe sous l’autorité d’un seigneur « de Vichy », au milieu du XIIIe siècle, sur le rocher dit « des Célestins ». Au milieu du XIVe siècle, Vichy, jusqu’alors auvergnate, devient progressivement une possession bourbonnaise, grâce à de nombreux achats et échanges de droits seigneuriaux. La ville se développe alors autour d’un pôle castral. Il faut attendre le début XVe siècle pour que cet espace urbain soit fortifié (1409). Une portion de cet ouvrage défensif a été appréhendée durant l’opération archéologique de 2023. Un mur de courtine, couronnée de créneaux, a ainsi été reconnu sur plusieurs mètres. Il se conforme aux importantes dénivellations du rocher, qui est ici identifié comme un dépôt de travertin. En contrebas de cet ouvrage défensif, la découverte de dépôts alluviaux confirme la présence toute proche, voire affleurante, de l’Allier.
Un îlot urbain de la fin du XVe siècle-début du XVIe siècle
La fouille a mis en évidence deux bâtiments, datés de la fin du XVe siècle-début du XVIe siècle. Ces derniers prennent place en bordure du rocher, à l’extérieur de la ville fortifiée, contre le mur de courtine. Leur simple reconnaissance témoigne de l’abandon partiel des aménagements fortifiés de la ville, avec une colonisation des remparts par diverses constructions. Ces dernières sont alors possibles en raison d’un recul progressif de l’Allier, vers sa rive sud, attesté à partir de la fin du XVe siècle, qui laisse des espaces vierges de toute construction à exploiter.
Une transformation en hôtel particulier néogothique (XIXe siècle)
Du XVIe siècle jusqu’au XVIIIe siècle, les différents propriétaires du bâtiment profitent du démantèlement des fortifications de la ville pour l’agrandir, l’embellir et le doter de dépendances. Il faut cependant attendre 1885 pour que Charles Graviers du Monsseaux, transforme cet ensemble de bâtiments hétéroclites en un vaste hôtel particulier de style néogothique. Un programme architectural cohérent est alors suivi pour la création du « Castel-Franc ».
Aménagement : SAS MAJESTIC
Contrôle scientifique :
DRAC
Auvergne-Rhône-Alpes, Service régional de l’archéologie
Recherche archéologique :
Inrap
Responsable scientifique : Mathilde Duriez,
Inrap
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