Nichée au carrefour de trois vallées, la Médiathèque de Briançon était très attendue par les 11 000 habitants de la commune, et plus largement sur le territoire. « Notre fréquentation est très élevée. Elle est de 6500 usagers actifs. 50% viennent de Briançon et 50% de communes avoisinantes dans un rayon de 30 minutes en voiture. Et nous avons eu 195 000 prêts en 2023 », se réjouit la directrice Corinne Parmentier. Avec son équipe de 11 collaborateurs, aux profils très variés, cette passionnée anime un programme tout autant éclectique.
Culture à la carte
« Pour notre programmation d’action culturelle, nous avons deux objectifs principaux : le soutien à la création artistique et l’éducation populaire », explique Corinne.
La programmation culturelle est structurée en cycles thématiques, sur des thèmes de société, tels que l’environnement, le numérique ou l’éducation ou autour de la création artistique jeunesse et petite enfance : « Nous avons accueilli par exemple l’illustratrice et écrivaine jeunesse Corinne Dreyfuss et l’illustrateur Benjamin Chaud, précise Corinne. Pour les thématiques de société, nous invitons des spécialistes ou des auteurs. Colin Niel et Bernard Francou sont intervenus autour de l’environnement et du réchauffement climatique ». Expos, rencontres, ateliers créatifs, projections, spectacles et journées professionnelles rythment l’année, sans oublier tout un pan d’animations autour du numérique, pour une programmation qui bat son plein entre octobre et mars.
L’équipe co-construit les actions d’éducation populaire avec les partenaires, notamment le Lycée de Briançon pour le prix littéraire et les ateliers d’éloquence, mais aussi le Conservatoire pour des concerts et spectacles d’art vivant.
Une logistique propre à la montagne
« J’ai été surprise par la facilité à nouer des partenariats, avoue Corinne, il y a une proximité géographique à Briançon qui facilite les échanges ». « Certes, lui fait écho Anne Gally, coordinatrice des actions culturelles, les contraintes logistiques propre à un territoire de montagne sont là. En hiver, cela n’est pas toujours facile de faire venir nos intervenants. Mais nous y faisons face en mutualisant les efforts et les moyens : un auteur qui passe un jour chez nous aura une autre date dans une bibliothèque ou librairie voisine ». Le public, lui, est au rendez-vous !
Les lieux sont habités au-delà des temps d’événement et accueillent régulièrement des indépendants qui travaillent ou des lycéens qui révisent.
Prochain objectif ? Recenser et rendre disponible au public un fond ancien qui comprend 5000 ouvrages antérieurs à 1835, le fonds Aristide Albert. « Ce sont des livres de philosophie, de voyages, de sciences sociales. Un patrimoine tout à explorer ! », conclue Corinne.
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