L’ensemble en 1961 se compose de :
- 9 immeubles-barres de 5 niveaux (RDC+4) appelés bâtiment A, G, H, J, K, L, M, N et O,
- 5 immeubles-barres de quatre niveaux (RDC+ 3) appelés bâtiment B, C, D, F et M’,
- 1 immeuble-barre appelé bâtiment E de trois niveaux (RDC + 2),
- un centre commercial aménagé en rez-de-chaussée du bâtiment E.

Il totalise 573 logements.

Chaque immeuble est fractionné en petites unités jointives formant chacune un bloc d’habitation.

Chaque bloc d’habitation comprend deux appartements par niveau séparés par une cage d’escalier. La longueur de ces unités varie en fonction de la typologie des appartements qui s’échelonne du T2 au T5.

Chaque immeuble comprend plusieurs blocs disposés selon des principes combinatoires dynamiques déjà évoqués dans l’organisation du bâti (cf. : L’organisation du bâti : un anachronisme moderne), que nous rappelons ici : immeuble rectangulaire (bâtiments B, N et O), immeuble incurvée (bâtiments A et G) ou immeuble en retour d’équerre (bâtiments C, D, E et F, bâtiments G et H, bâtiments J, K, L, M et M’).
Les ruptures d’alignements provoquées par les angles et les raccords des blocs, permettent de rompre la monotonie de l’alignement linéaire traditionnel (largement utilisé et fortement décrié dans la typologie des immeubles-barres de cette époque), et de suivre les courbes naturelles du terrain.

En 1966, un bâtiment de type plot de plan carré sur 7 niveaux (RDC + 6) appelé La Tour est greffé à l’extrémité sud du bâtiment J. Il occupe la partie du terrain initialement réservée à la construction d’une école et abrite 28 logements. Sa physionomie respecte le parti architectural du programme malgré l’adjonction de deux étages qui s’inscrivent en rupture d’échelle au regard de l’ensemble. 15 garages sont aménagés en sous-sol avec pour accès une rampe aménagée en façade nord. Un ascenseur dessert 4 appartements par niveau. Cet immeuble n’ayant pas était prévu dans le projet d’origine, nous n’avons pas jugé utile d’insister sur son traitement.