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Discours de Madame Rachida Dati, ministre de la Culture – Inauguration de l’exposition « Europes en partage »

Publié le 03.11.2025

  • France métropolitaine
  • Europe et international

Seul le prononcé fait foi


Monsieur le Ministre, cher Benjamin Haddad, 
Monsieur le Président de la Bibliothèque nationale de France, cher   Gilles PECOUT,
Mesdames les Ambassadrices, Messieurs les Ambassadeurs, 
Mesdames et Messieurs,

Je suis ravie de vous recevoir ici, à l’occasion du lancement de la  saison annuelle du musée de la Bibliothèque nationale de France.  Le thème retenu cette année, « Europes en partage », dit tout de l’engagement qui est le nôtre. C’est notre conviction que l’Europe est forte de sa diversité culturelle et des liens étroits que nos cultures entretiennent. La culture, oui, est la clé de voute de la conscience européenne.

La devise de l’Union européenne, « Unie dans la diversité » l’exprime avec clarté. La culture est certainement le domaine où cette devise trouve le mieux à s’appliquer : notre modèle culturel européen a su, au fil des années, soutenir concrètement la diversité culturelle européenne et inventer, lorsque cela était nécessaire, des règlementations à même de la préserver.

Cette ambition est plus nécessaire que jamais, à un moment où nos secteurs culturels connaissent des ruptures majeures.

Rupture technologique d’abord avec la transformation profonde des usages culturels induite par le numérique et l’émergence de l’intelligence artificielle. Nos façons de créer, de diffuser et d’accéder à la culture sont profondément bouleversés depuis deux décennies ; elles le seront certainement encore davantage dans les deux décennies à venir. 

Rupture géopolitique ensuite, avec la multiplication des crises : des crises de sécurité et des crises liées aux effets du changement climatique. Toutes ces crises menacent directement le patrimoine. Je pense également aux menaces directes sur nos secteurs des médias et de l’information, sous le coup de campagnes d’ingérences étrangères et de manipulations de l’information. A travers elles, c’est notre modèle démocratique qui est directement pris pour cible.

Rupture économique enfin, avec les attaques portées contre notre modèle européen de régulation et de financement culturel : je pense au secteur du cinéma ; je pense également à l’enjeu que représente la défense du droit d’auteur et de la rémunération de la création, face aux géants de la technologie.

Jamais les enjeux culturels n’ont été aussi politiques, depuis des décennies. Je dirais même que nous sommes entrés dans une époque géopolitique de la culture, comme nous n’en avions pas vécue, depuis très longtemps.

***

Ce constat nous oblige donc à une approche elle aussi plus politique, et même géopolitique, de notre modèle culturel européen. Je le redis car j’en suis convaincue : la culture est un élément indispensable de notre puissance et de notre souveraineté européenne. La culture s’inscrit donc de plein droit dans cet agenda de souveraineté et d’autonomie stratégique pour lequel plaide depuis 2017 le Président de la République Emmanuel Macron.

C’est le sens de la feuille de route pour une souveraineté culturelle européenne que j’ai présentée à mes homologues à Bruxelles et pour laquelle je continuerai à m’engager.

Cette souveraineté, c’est d’abord une exigence d’autonomie. La force de l’Union européenne a tenu à sa capacité à adopter des réglementation protectrices pour la culture et son financement : je pense ici notamment au règlement sur les services numériques, à la directive sur les services de média audiovisuels et au règlement sur la liberté des médias. C’est aujourd’hui tout l’enjeu de la mise en œuvre du règlement sur l’intelligence artificielle. Il faut être réaliste : tout recul dans ce domaine serait interprété comme un aveu de faiblesse, dans un contexte où ces réglementations sont vues comme un frein à la volonté hégémonique de certains acteurs économiques.

Notre autonomie, c’est aussi notre capacité à disposer de financement européens à la hauteur des besoins de nos secteurs culturels. C’est là aussi une position qui doit nous rassembler dans le cadre des négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel.

Face aux crises, notre souveraineté se joue ensuite dans notre capacité à sauvegarder ce que les générations passées nous ont confié en héritage. La protection de notre patrimoine est une exigence qui doit tous nous rassembler. C’est ce que nous faisons en solidarité avec les professionnels ukrainiens de la culture ; c’est aussi ce que nous devons faire en encourageant des mécanismes d’assistance réciproque aux Etats dont le patrimoine serait menacé à l’avenir.

La culture est aussi un élément fondamental de notre résilience démocratique. Notre souveraineté passe donc également par une défense résolue de la liberté de création et d’information.

Le troisième élément majeur de notre souveraineté, c’est notre capacité à conforter le sentiment d’appartenance de nos concitoyens à un destin commun. La culture y contribue directement, à travers les coopérations entre nos institutions culturelles européennes, comme avec les programmes d’échanges et de mobilité qui rassemblent nos artistes et nos professionnels de la culture.

Mais nous devons aller plus loin, pour construire ensemble un imaginaire européen commun. C’est le sens du projet d’européanisation d’ARTE que nous portons avec nos partenaires allemands afin de disposer à l’avenir d’une plateforme européenne de référence qui pourra diffuser à l’échelle de l’Union européenne des contenus dans toutes les langues européennes. J’aurai l’occasion de plaider à nouveau en ce sens lors de la prochaine réunion des ministres européens de la culture à Bruxelles à la fin du mois.

La dernière manière d’affirmer notre souveraineté, c’est enfin de faire de la culture européenne un instrument d’attractivité et de rayonnement à part entière, en favorisant à la fois les investissements dans l’Union et la capacité de nos industries culturelles à s’exporter. C’est aussi renforcer nos instruments de coopération culturelle, en particulier vis-à-vis de notre voisinage, à l’Est de l’Europe comme vers la rive Sud de la Méditerranée et le continent africain. Ce que nous avons donc à bâtir, c’est une authentique diplomatie culturelle européenne.

***

Voilà ce que je crois essentiel en matière de culture pour notre continent. Cet engagement est collectif ; il passe par la mobilisation de nos établissements culturels. Et je tiens à saluer le travail conduit par la Bibliothèque nationale de France pour répondre à ces objectifs.

A travers ce thème annuel, la BnF affirme son ancrage européen et son rôle d’institution de souveraineté culturelle. Elle illustre parfaitement les priorités que je rappelais à l’instant.

D’abord, dans sa mission de préservation, de mise en valeur et de diffusion du patrimoine et de la mémoire européenne, dans toute sa diversité. Les œuvres que nous découvrirons dans un instant en témoignent.

Ensuite, dans son engagement au service d’une coopération culturelle européenne, qu’il s’agisse de renforcer les liens entre professionnels européens de la culture ou de conduire des actions de solidarité en appui des professionnels ukrainiens du patrimoine. La BnF incarne donc concrètement cette ambition d’une diplomatie culturelle européenne, que je mentionnais à l’instant.

Je suis d’ailleurs heureuse de vous annoncer la signature prochaine d’un accord avec la Bibliothèque nationale de Lituanie, un autre avec le réseau des bibliothèques d’Italie dont celles de Rome et Florence, et enfin l’accueil exceptionnel d’une exposition dans le cadre de la présidence chypriote de l’Union européenne l’an prochain. Ce sont des réalisations concrètes au service de l’humanisme européen voulu par le Président de la République.

La Bibliothèque nationale de France est enfin une institution de souveraineté culturelle par les réponses qu’elle apporte à la révolution technologique en cours. Il y a plus de deux décennies, la France faisait le choix souverain de se doter de capacité de numérisation autonome de ses collections. C’est le formidable succès du portail Gallica. Dès 2021, la BnF a pris le tournant de l’Intelligence artificielle, à travers l’adoption d’une feuille de route, aujourd’hui actualisée pour répondre aux défis de l’IA générative. La BnF conduit ainsi de nombreux projets de recherche et d’expérimentation pour améliorer la découvrabilité de ses collections et pour enrichir l’expérience de ses usagers. Elle est aussi directement engagée dans le projet européen de l’ALT-EDIC permettant le développement de modèles d’IA faisant droit à la diversité linguistique européenne et respectueux de la transparence des données et du droit d’auteur.

La BnF est enfin investie dans les travaux en cours entre bibliothèques européennes pour l’adoption d’une charte éthique concernant l’usage de l’Intelligence artificielle. Je souhaite que cette charte puisse être adoptée prochainement. Elle sera le signe d’un engagement européen qui fera tenir ensemble l’innovation au service de la culture et le respect du droit.

***

Voilà, Mesdames et Messieurs, les quelques mots que je souhaitais vous adresser pour vous faire part de l’ambition de la France en matière de souveraineté culturelle européenne. La Bibliothèque nationale de France incarne parfaitement cette vision de la culture que nous défendons.

Je vous remercie.

 

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