Figure de la culture et de la chanson bretonnes, inspirateur d’une nouvelle génération d’artistes, Erik MARCHAND s’est éteint le 30 octobre dernier à l’âge de 70 ans.
Né en 1955 à Paris, Erik MARCHAND n’en était pas moins un enfant des terroirs. Ses racines étaient celles d’une famille dispersée, de l’Alsace au Périgord, en passant bien sûr par la Bretagne.
C’est en écoutant l’enregistrement d’un fest-noz appartenant à son père qu’il eut la révélation : il ferait du chant breton traditionnel sa vie. Installé définitivement en Bretagne après le baccalauréat, il avait appris aux côtés de Manuel KERJEAN, qui lui enseigna le chant, la culture et la langue bretonne.
Sa carrière avait ensuite été celle d’un infatigable chanteur et musicien, contribuant, avec Yann-FAÑCH KEMENER, au renouveau du chant et contre-chant, le fameux kan ha diskan.
Erik MARCHAND avait également à cœur de repousser les frontières des arts et traditions bretons, en les faisant dialoguer avec ceux du monde entier. De l’Amérique du Nord aux Balkans, de l’Albanie à la Serbie, il avait sillonné tant de régions et collaboré avec tant d’artistes venus d’ailleurs.
Il laisse derrière lui une œuvre prolifique au service d’un art, d’une culture et d’une région dont il aura, pendant des décennies, fait l’histoire et la fierté.
J’adresse mes condoléances sincères à sa famille et à ses proches.
Rachida DATI
Ministre de la Culture