Un accord historique. Signé le 15 mai à Cannes par Frédéric Mitterrand, Eric Besson, René Ricol et les principales sociétés propriétaires de catalogues, cette accord cadre pour le financement de la numérisation des oeuvres cinématographiques prévoit la numérisation de 10.000 films pour un budget de 100 millions d'euros.
Parmi les 2500 premières oeuvres concernés par ce plan de numérisation piloté par le Centre national du cinéma et de l’image animée et financé grâce au Grand Emprunt : les longs métrages postérieurs à 1929, les films de Jean Cocteau, Julien Duvivier, René Clair ou encore ceux d’Alain Resnais.
Une chance pour notre patrimoine et nos créateurs. S’exprimant devant les représentants des sociétés signataires (EuropaCorp, Gaumont, Pathé, SND, Studio 37, StudioCanal, TF1 Droits Audiovisuels, et de la SACD et de la Cinémathèque française), Frédéric Mitterrand a souligné que « la numérisation des contenus culturels est une chance exceptionnelle pour notre patrimoine et nos créateurs. Dans la mondialisation, la culture française, dans toute sa richesse et sa diversité, sera numérique ou ne sera pas ».
Après avoir rappelé que la France avait déjà investi déjà 125 M€ pour la numérisation des salles de cinéma, le Ministre a insisté également sur le fait que « nous sommes aujourd’hui l’un des premiers pays à mettre en place un dispositif complet de financement de la numérisation et de la restauration des oeuvres du patrimoine […] Investir dans les nouvelles technologies, c’est bien sûr préserver des filières et des expertises, c’est aussi créer de nouveaux savoir-faire et faire éclore de nouveaux terrains pour l’emploi culturel. »
Un dispositif complémentaire. Le même jour, le CNC a annoncé le lancement d’un dispositif complémentaire de soutien à la numérisation des oeuvres cinématographiques, en faveur de la partie la plus patrimoniale du secteur, celle qui porte une ambition artistique et culturelle forte sans toutefois garantir une rentabilité suffisante.
Ce premier dispositif de soutien sélectif concernera, sous réserve de l’accord des autorités européennes, les oeuvres patrimoniales de films muets et une sélection de courts métrages qui doivent, grâce au numérique et ses différents modes de diffusion, pouvoir rencontrer de nouveaux publics.
Lorsqu’il s’agit de numérisations plus complexes en termes de restauration, le CNC interviendra de manière sélective au bénéfice des oeuvres dont les éléments chimiques d’origine sont souvent très endommagés.
Partager la page