Le développement des technologies numériques offre de nouvelles possibilités de valoriser le
patrimoine cinématographique français, sur l’ensemble des réseaux de diffusion : projection
numérique en salle, chaînes de télévisions, plates-formes de vidéo à la demande.
Fruit des travaux initiés par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) avec
les détenteurs de catalogue d’oeuvres cinématographiques, la Société des auteurs et
compositeurs dramatiques (SACD) et la Cinémathèque française, l’Etat initie aujourd’hui
un ambitieux programme de numérisation des oeuvres cinématographiques pour faire
rayonner la culture française sous l’ère numérique.
D’une part, dans le cadre du programme des Investissements d’Avenir et de son volet
« Développement de l’économie numérique », l’Etat investit dans la transition de la filière
cinématographique vers l’ère numérique.
Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, Eric Besson,
Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique et René Ricol,
Commissaire général à l’investissement, signent aujourd’hui un accord cadre avec les
principales entreprises détentrices de catalogues de films portant sur le financement
de la numérisation des oeuvres cinématographiques.
Cet accord cadre, cosigné par les entreprises EuropaCorp, Gaumont, Pathé, SNC,
Studio 37, StudioCanal et TF1 Droits Audiovisuels, qui ont les premières manifesté la
volonté de s’engager dans un processus de numérisation de leur patrimoine, permettra de
couvrir la numérisation d’au moins 1000 oeuvres cinématographiques de long métrage. Il
est ouvert à tous les détenteurs de catalogues de films, qui pourront bénéficier de
financements adaptés pour profiter également de cet élan.
Il s’agit pour l’Etat de participer à l’effort d’investissement nécessaire pour permettre
l’exploitation numérique des films, et d’en partager les bénéfices et les risques avec les
sociétés détentrices de catalogue. La Caisse des dépôts assurera la mise en oeuvre et le
suivi des financements.
D’autre part, le CNC annonce également aujourd’hui le lancement d’un dispositif
complémentaire de soutien à la numérisation des oeuvres cinématographiques, en
faveur de la partie la plus patrimoniale du secteur, celle qui porte une ambition artistique et
culturelle forte sans toutefois garantir une rentabilité suffisante.
Ce premier dispositif de soutien sélectif concernera aujourd’hui, sous réserve de l’accord des
autorités européennes, les oeuvres patrimoniales de films muets et une sélection de
courts métrages qui doivent, grâce au numérique et ses différents modes de diffusion,
pouvoir rencontrer de nouveaux publics.
Lorsqu’il s’agit de numérisations plus complexes en termes de restauration, le CNC
interviendra de manière sélective au bénéfice des oeuvres dont les éléments chimiques
d’origine sont souvent très endommagés. A cette occasion, le CNC soutiendra de manière
sélective le retour sur pellicule des oeuvres, encore nécessaire à leur conservation.
Après avoir été à l’avant-garde en s’engageant aussi rapidement et massivement dans la
numérisation de son parc de salles, la France est ainsi l’un des tout premiers pays à mettre
en place un vaste dispositif de financement de la numérisation et de la restauration de son
patrimoine cinématographique.
Ce signal fort en faveur de la valorisation du plus grand nombre d’oeuvres possible, répond
également à un enjeu économique et industriel. Le Gouvernement entend ainsi permettre la
mise en place d’une filière technologique d’excellence dans la numérisation et la
restauration grâce notamment à l’adoption de la norme numérique de qualité « 2K ».
Pour plus d’informations sur les Investissements d’Avenir et les dispositifs d’aides du CNC :
Investissement-avenir.gouvernement.fr
www.cnc.fr