Frédéric Mitterrand s’est rendu, vendredi 25 septembre, sur le chantier de diagnostics conduit par l’Institut national de recherches archéologiques préventives sur le tracé du canal Seine-Nord Europe. Effectués en préalable aux travaux d’infrastructures, ces diagnostics sont la plus vaste opération archéologique actuellement entreprise en Europe.
Entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac, le canal, construit sous maîtrise d’ouvrage de Voies navigables de France, permettra la circulation des péniches à grand gabarit de la Seine à l’Escaut. Long de 106 km, il aura une emprise d’environ 2 500 hectares, soit en moyenne 25 hectares au km, permettant l’identification de sites archéologiques dans toute leur amplitude.
Frédéric Mitterrand a rencontré les équipes de l’Inrap et visité le chantier de 150 hectares de la plateforme de Marquion (Nord), pour se rendre compte personnellement des méthodes mises en œuvre par les archéologues et découvrir les premiers résultats scientifiques.
Il s’est félicité de la mise au jour d’un ensemble de maisons du Néolithique, d’un tumulus de l’âge du Bronze, d’un monument funéraire d’un haut personnage de l’âge du Fer et d’une vaste villa gallo-romaine.
Il a assisté à la réalisation d’un sondage profond, dans les épaisses couches de lœss glaciaires, à l’aide d’un dispositif novateur associant une pelle-girafe et une nacelle de protection, permettant de creuser des sondages en puits de 14 mètres de profondeur, atteignant les niveaux paléolithiques, vieux de plus de 100 000 ans.
Enfin, Frédéric Mitterrand a souligné l’importance de l’archéologie préventive pour la sauvegarde par l’étude des vestiges menacés par l’aménagement du territoire, et s’est félicité de l’excellent climat de collaboration entre l’Inrap, chargé des recherches archéologiques, et Voies navigables de France, aménageur du canal.
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