Un site historique à préserver
Classé au titre des monuments historiques depuis le 9 octobre 2012, le phare de l’Espiguette se distingue par sa forme carrée atypique qui fait référence à l’architecture militaire médiévale et aux tours à signaux fortifiées bâties au milieu du XVIIIè siècle par l’ingénieur Jacques-Philippe Mareschal sur le littoral méditerranéen.
Situé au milieu des dunes de sables, le phare a subi, avec le temps, les effets de l’ensablement. En effet, il se trouve aujourd’hui à 700 mètres du rivage – alors qu’il se trouvait initialement à 155 mètres de la mer. Il est par ailleurs situé au centre d’une zone naturelle préservée particulièrement fragile, classée zone Natura 2 000. Pour continuer à protéger ce lieu, une passerelle en bois surélevée permet d’y accéder sans risquer de l’abîmer.
Le phare compte désormais un petit musée de 200 mètres carrés installé dans les anciens domiciles des gardiens, permettant aux visiteurs de découvrir son histoire et son environnement. Une grange abandonnée a également été restaurée et abrite aujourd'hui l’accueil du site. En gravissant les 111 marches de la tour de 27 mètres, les visiteurs peuvent profiter d’une vue panoramique à couper le souffle sur la mer et les paysages camarguais.
La restauration en quelques points
Pierre-Jean Trabon, en charge de ce monument, a réalisé les études nécessaires à la restauration du phare et à sa bonne conservation en recherchant les dispositions d’origine. Il a également pris la direction des travaux dans le cadre d’une mission de maîtrise d’œuvre. La restauration a principalement porté sur :
- La consolidation de la partie sommitale de la tour, la reprise de l’étanchéité de la terrasse, ainsi que la pose d’une lisse métallique (afin de sécuriser l’accès du public),
- La reprise ponctuelle des parements (intérieurs et extérieurs) et des enduits,
- La reprise de la peinture noire en partie haute du phare mise en place en 1932 afin d’améliorer la visibilité du phare le jour,
- La restitution des dessins des menuiseries (ou leur restauration),
- La restitution des baies du préau (anciennement obturées),
- La remise en service de la citerne enterrée récupérant les eaux pluviales des toitures et de la cour,
- La restitution du pavage de la cour,
- La création d’une rampe le long du mur périphérique Est pour faciliter l’accès des PMR aux espaces muséographiques.
Ce projet de restauration s’inscrit donc dans le projet plus global de valorisation du site et la création d’un espace muséographique.
Des hommages chaleureux
En plus de faire honneur à la beauté fragile des lieux, Robert Crauste a remercié les quelques deux-cent acteurs de cette restauration. Il a ensuite rendu hommage aux anciens gardiens du phare, les familles Gandofle, Houny ou Djalel, avec le partage de quelques anecdotes. A ensuite eu lieu la très attendue coupure de ruban, marquant alors officiellement l’inauguration du phare de l’Espiguette.
En activité depuis 150 ans, le phare a désormais une nouvelle vie touristique qui démarre, après de lourds travaux – qui se sont déroulés entre octobre 2021 et mars 2023.
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