Une découverte inattendue
Lors des opérations de récolement des collections, l'équipe du musée a mis au jour un tableau représentant Atalante et Hippomène, considéré comme le chef-d’œuvre du grand peintre italien dont deux versions sont conservées au musée du Prado à Madrid et au musée national de Capodimonte à Naples. Donné au musée en 1949, ce tableau était jusqu'alors considéré comme une copie du XIXe siècle. Cependant, l'expertise croisée de Caroline Fillon, directrice du musée, et de Sophie Jarrosson, restauratrice de peinture, a rapidement révélé la qualité artistique exceptionnelle de cette œuvre.
Une restauration d'envergure
Fruit d'une collaboration étroite entre la Ville de Libourne, l'équipe du musée, la DRAC et le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), cette restauration d’envergure témoigne de l'importance de cette découverte pour le musée des Beaux-Arts de Libourne et, plus largement, pour l'histoire de l'art.
La restauration du tableau, confiée à Sophie Jarrosson, est un projet ambitieux soutenu par la DRAC Nouvelle-Aquitaine. Le C2RMF, service à compétence nationale du ministère de la Culture, a réalisé des analyses scientifiques de pointe, couplées à l'expertise d'un comité scientifique pluridisciplinaire incluant notamment des conservateurs et des restaurateurs des musées du Louvre et du Prado. Ces analyses permettront de préciser la période de création et peut-être de confirmer l'authenticité de cette œuvre.
Un engagement financier et technique de la DRAC
La DRAC Nouvelle-Aquitaine contribue au financement de la restauration à hauteur de 40% du coût global, soit 22 950 €. Cet engagement financier s'accompagne d'un soutien technique et scientifique constant, illustrant la volonté de la DRAC de valoriser le patrimoine culturel régional. La restauration, réalisée en public jusqu’en juin, à la Chapelle du Carmel de Libourne, permet de partager cette enquête artistique avec le grand public, renforçant ainsi l'accessibilité de la culture et du patrimoine.
Le récolement décennal consiste à vérifier périodiquement l’existence physique des objets répertoriés dans l’inventaire, afin de s’assurer leur présence et leur état. Ce processus permet de détecter d’éventuelles disparitions, altérations ou dégradations des œuvres à travers des opérations de vérification.
Le premier récolement s’est tenu de 2004 à 2015. Le second, débuté en 2016, s’achèvera en 2025.
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