Au cœur de la ruralité landaise, le Musée d'ethnographie de la Chalosse présente les caractéristiques, les paysages, les cultures et les modes de vie attachés à son territoire. L’établissement finalise actuellement son récolement décennal, c’est-à-dire l’inventaire complet et détaillé de ses collections effectué tous les dix ans, et rédige son nouveau Projet scientifique et culturel, qui définit ses orientations de recherche, de conservation et de valorisation des collections. Ce Musée de France  se lance dans un chantier des collections, destiné à faciliter l'étude et l'inventaire des œuvres, et améliorer leur diffusion auprès du public. Il bénéficie à cet effet de l'accompagnement scientifique et financier de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, via le Plan culture et ruralité du ministère de la Culture, ainsi que d’un soutien du Département des Landes.

Innover pour mieux gérer les collections et les variations climatiques

Pour atteindre ces objectifs, le Musée modernise la gestion de ses fonds avec le remplacement d'un nouveau logiciel. Cette transition numérique vise à poursuivre et optimiser l'informatisation des collections, essentielle pour leur étude et leur inventaire. Parallèlement, des mesures de conservation préventive sont mises en œuvre pour les collections grâce à l'installation de dix appareils de mesure thermo-hygrométriques dans les espaces de stockage et d'exposition temporaire. Ces équipements, couplés à un logiciel de traitement des données, permettront de mieux contrôler les objets sensibles aux variations de température et d'humidité, comme c’est le cas pour les matières organiques (bois, textiles, papiers). Un déshumidificateur sera également installé dans l'espace d'exposition temporaire pour stabiliser les conditions climatiques requises.

Sécuriser les réserves pour prévenir les infestations

La stratégie de conservation du musée inclut également des moyens de prévention des infestations. L'installation de dispositifs spécifiques dans les espaces d'exposition et de stockage permettra de détecter précocement tout signe d'infestation et d'identifier la nature de la contamination. Deux désinsectiseurs à lumière UV avec plaques adhésives sont prévus pour les espaces d'expositions et les réserves in-situ. Un filet anti-insectes sera également mis en place pour la réserve externe, offrant une solution préventive sans machine dans un espace moins fréquemment occupé. Ces actions s'inscrivent dans une démarche globale d'amélioration de l'aménagement des réserves du musée.

L'ensemble de cette opération représente un coût global de 25 778 €, financé à 50% par le Plan culture et ruralité. Ce soutien souligne l'engagement de l'État pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine en milieu rural.