Durant trois années, Aurélien Mauplot a mené une résidence au musée national de Préhistoire, période consacrée à des recherches et créations itinérantes centrées sur la Préhistoire. Il s'est notamment plongé dans l'exploration des signes géométriques des grottes et leur transmission. Durant cette période, il s'est particulièrement intéressé aux « vestiges des gestes », ces traces éphémères laissées par nos ancêtres – qu'il s'agisse de mouchages de torche ou d'empreintes de pas dans l'argile –, révélant une connexion singulière avec les hommes de la Préhistoire.
Son projet « Les Mondes invisibles », qui inclut la commande « Jekstat », a été lauréat en juin 2022 et septembre 2024 de la Bourse du contrat de filière arts visuels "Création, coopérations et territoires", délivrée par Astre, réseau arts-visuels en Nouvelle-Aquitaine, et financée conjointement par la DRAC et la Région Nouvelle-Aquitaine.
Jekstat : une œuvre entre passé et présent
« Jekstat » est une installation murale composée d'un ensemble de photographies de sculptures réalisées en Vallée de la Vézère. Ces sculptures sont des assemblages de blocs calcaires, dont chaque face est frottée au charbon de bois, révélant la porosité entre le calcaire et le charbon, présent dans de nombreuses grottes. C'est en puisant directement dans les matières et les gestes emblématiques de cette période que l'artiste rend, à travers son œuvre « Jekstat », un hommage profond au patrimoine préhistorique.
La réalisation de cette œuvre de commande publique a été rendue possible par un soutien de 25000 euros de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec la Région soulignant ainsi l’importance de la promotion de la création contemporaine et de la valorisation du patrimoine préhistorique.
La conversation au cœur de La Belle Journée
En amont de l'inauguration, le Musée a également accueilli « La Belle Journée », une rencontre qui a réuni des professionnels de la Préhistoire et des Arts. Proposée dans le cadre des de l’exposition et impulsée par Aurélien Mauplot, cette journée visait à explorer la question de l'espace et de la place du public. Une scénographie de la conversation, disposée en plusieurs cercles, permettait à chacun de choisir librement sa place.
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