La protection des phares en Nouvelle-Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, la protection des phares varie selon les départements de la façade littorale, en raison de la topographie côtière et maritime plus ou moins dangereuse, mais aussi de l’intérêt des architectures abritant les lanternes. Construits pour la plupart au cours du XIXe siècle, le département de la Charente-Maritime compte onze phares protégés, la Gironde en possède quatre, les départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, respectivement un.
Ce patrimoine, emblématique dans son ensemble de la culture régionale sur cette portion d’arc Atlantique, témoigne d’une richesse architecturale, scientifique et technique parfois méconnue du grand public. La plus ancienne protection de phare dans la région, mais aussi de France, remonte à la liste des Monuments historiques de 1862, date à laquelle le phare de Cordouan, chef-d’œuvre architectural et technique, y est inscrit en même temps que la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Focus sur Cordouan, le roi des phares
Situé à l'embouchure de la Gironde, le phare de Cordouan, souvent surnommé le « Versailles de la mer », est un chef-d'œuvre architectural et technique qui illustre parfaitement la richesse du patrimoine maritime de la Nouvelle-Aquitaine. Sa construction, qui s'est étalée sur plusieurs siècles, témoigne des avancées scientifiques et des défis relevés pour sécuriser la navigation dans cette zone stratégique.
Premier phare au monde à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2021, le phare de Cordouan est propriété de l’État, qui en assure à la fois sa conservation et sa fonction d’aide à la navigation maritime. Le Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde (SMIDDEST) assure de son côté le gardiennage, la préservation et la promotion du site et l’accueil du public.
Les phares, un patrimoine emblématique
Après le classement en 1904 du phare des Baleines, c’est entre 2000 et 2012, qu’une campagne nationale d’études conjointe du ministère de la Culture et de celui en charge de la Mer identifiera un ensemble de bâtiments présentant un intérêt pouvant justifier une protection au titre des Monuments historiques. Au sein de ces édifices, plusieurs objets aux caractères techniques et scientifiques peuvent être également protégés au titre des Monuments historiques comme les lentilles, les cuves à mercures, les machines de rotation, les régulateurs de vitesse, ou encore les horloges. La Conservation régionale des monuments historiques (CRMH) conduit des travaux de restauration d’envergure sur ces ouvrages protégés ainsi que des travaux d’entretien réguliers qui portent également sur les constructions annexes.
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