"Objets à vivre" : une invitation à la découverte sensorielle
Imaginé par l’artiste Virginie Barré, le projet Les Objets à vivre vise à rendre le musée plus accessible à toutes et tous. En collaboration avec des personnes en situation de handicap et des étudiants de l’École de Condé, ce projet encourage l’expérimentation tout en prenant en compte la diversité des personnes qui se rendent au musée.
Le dispositif propose une gamme d'outils sensoriels, tels que des capes, des colliers, des lunettes ou des masques apaisants, pour une visite adaptée à tous. Ces objets, disposés dans les espaces d'accueil du Capc, visent à enrichir l'expérience muséale en respectant les différents modes de perception et en offrant un environnement plus serein.
Au-delà de leur fonction première, les accessoires, conçus par Virginie Barré et réalisés par les étudiants en mode et design d’objets de l’École de Condé, sont de véritables invitations sensorielles. L'artiste a accordé une attention particulière aux matières et aux motifs, transformant chaque objet en une expérience esthétique et tactile. Cette démarche enrichit l'interaction avec les œuvres, créant un espace de dialogue inédit entre l'art, l'accessibilité et le bien-être.
L'inclusion par la participation
Le parti pris central dans la création des Objets à vivre a été de concevoir ces outils avec des personnes en situation de handicap et non pour elles. L’idée est ici de ne pas imposer des solutions extérieures aux besoins spécifiques des individus, mais de les inclure activement dans le processus de création, en leur permettant d’exprimer leurs attentes, leurs désirs et leurs réalités. Cette démarche participative a enrichi le projet, tout en garantissant une adéquation entre les objets et les besoins concrets des utilisateurs.
En particulier, la collaboration avec l'association Tertio, œuvrant pour l’inclusion des personnes en situation de handicap résultant des troubles du spectre de l’autisme, a été essentielle à l’élaboration du projet. Elle a permis d'introduire la notion d’accessibilité libre des objets. Cette approche prévient la stigmatisation en évitant que les visiteurs n’aient à demander de l’aide ou à signaler leur handicap. Les objets sont simplement là, à disposition de tous les visiteurs, dans un geste d’ouverture, d’égalité et de respect permettant à tous de s’approprier l’espace muséal selon leurs propres modalités de perception et de bien-être.
L’artiste Virginie Barré a également travaillé avec soin sur les matières et les motifs des accessoires. Ces derniers ne se contentent pas d’être fonctionnels ; leur conception vise à susciter des sensations agréables, enrichissant ainsi l’expérience sensorielle et favorisant une interaction plus intime avec l’objet. Grâce à cette approche, Virginie Barré transforme ces objets en véritables œuvres d’art à vivre, créant un dialogue original entre l’art, l’accessibilité et le bien-être.
De nombreux partenaires ont soutenu le projet des Objets à vivre : France Alzheimer, l’ADAPEI 33, l’ADAPEI 65, l’EPNAK, le SESSAD Les deux rives, ApiDV, Scop Signes, la ville en Braille, Bien-être autisme.
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