L’exposition « Maxime Old, Homme d’intérieurs » : un hommage à Maxime Old
Ouverte jusqu’au 5 janvier 2026, l’exposition propose une immersion dans l’univers de Maxime Old, à travers une centaine de pièces majeures, reconstitutions d’intérieurs, dessins, meubles iconiques et archives personnelles. L’exposition est structurée en huit pôles thématiques immersifs, retraçant son parcours créatif :
- son showroom parisien (1956),
- son bureau d’étude et sa pratique du dessin,
- ses commandes prestigieuses : Hôtel de Ville de Rouen, Halle aux Toiles, paquebot France,
- enfin, un espace interactif, le Laboratoire, conçu avec l’École nationale supérieure d’Architecture de Rouen, où étudiants et visiteurs repensent le mobilier Old pour le XXIᵉ siècle.
Un créateur designer de génie
Formé à l’École Boulle, Maxime Old (1910-1991) incarne un trait d’union entre l’artisanat d’art hérité des grands ébénistes et le fonctionnalisme du design moderne. Fils d’ébéniste, il reprend l’atelier familial avant d’en affirmer une vision personnelle : un mobilier épuré, précis, conjuguant raffinement classique et innovations techniques. Dès les années 1930, il collabore avec Jacques-Émile Ruhlmann, puis s’impose après-guerre dans les grands chantiers de l’État français : paquebots (le France ou La Résolue), ambassades, ministères, banques ou hôtels prestigieux.
L’exposition « Maxime Old, Homme d’intérieurs » propose de redécouvrir un mobilier d’une grande rigueur formelle, où l’intelligence constructive s’allie à une recherche constante de confort et d’élégance. Parmi les pièces phares présentées à Rouen, on note un bureau en acajou massif à piétement fuselé, des fauteuils à dossier souple conçus pour la Résidence de France à New York, ou encore une coiffeuse gainée de cuir, chef-d’œuvre de délicatesse aux lignes tendues. L’ensemble révèle un créateur attentif aux usages, à l’ergonomie, mais aussi aux matériaux : laque, bois précieux, verre courbé ou encore acier poli.
En redonnant corps et voix à cet homme d’intérieurs, le musée de Rouen inscrit sa programmation dans une relecture salutaire de l’histoire du design français, à rebours des effets de mode.
Un lieu d’excellence pour une figure de la création
Le Musée des Beaux‑Arts de Rouen, musée de France et établissement intercommunal de référence, se distingue par ses collections variées (peinture, sculpture, arts graphiques) et son rôle de centre culturel d’envergure nationale. Rénové en 1994, il bénéficie d’un soutien constant de la DRAC Normandie, garante de la qualité de ses expositions et de sa mission de diffusion culturelle. La présence du directeur régional des affaires culturelles de Normandie au vernissage témoigne du rayonnement de l’exposition, soutenue officiellement par la DRAC. Cette inauguration symbolise la synergie entre l’État et le musée : unissant expertise patrimoniale, ambition culturelle et engagement territorial, elle réaffirme la place stratégique de Rouen dans l’histoire du design et la scène culturelle régionale.
Un transport fluvial pour une exposition exemplaire
Il est à noter que, dans une démarche soucieuse de l’environnement, une partie des œuvres exposées dans « Maxime Old, Homme d’intérieurs » a rejoint Rouen en empruntant la Seine. Ce choix d’un mode de transport doux et écologique s’inscrit dans une volonté de limiter l’empreinte carbone liée à la logistique des expositions. En collaboration avec Voies Navigables de France (VNF), cette traversée fluviale valorise un patrimoine logistique durable, tout en tissant un lien symbolique entre Paris et Rouen, deux pôles majeurs de l’histoire du design et de la création française. L’art a ainsi littéralement navigué jusqu’au musée, prolongeant l’élégance de Maxime Old par un geste contemporain et responsable.
Parcours enrichi
- Visites commentées les samedis (28 juin, 5, 12, 19, 26 juillet) à 15 h, pour petits groupes de 30 personnes
- Ateliers et médiations tout public, conçus pour prolonger l’expérience et rendre accessible la création de Maxime Old
Pour en savoir plus : site du MBA Rouen
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