Journées nationales de l'architecture : 170 événements à découvrir en Île-de-France

A l'heure où les défis de la transition écologique exigent de renforcer les actions en faveur de la neutralité carbone, la réhabilitation des bâtiments existants s’impose comme une nécessité incontournable. L'architecture se trouve au cœur des grands enjeux contemporains. Elle joue un rôle clé dans la transition écologique et climatique à travers la gestion du patrimoine bâti et urbain. Sur le plan économique, elle dynamise l'emploi et contribue à l'attractivité des territoires. Socialement, elle façonne les liens entre les habitants dans les villes, les métropoles et les zones rurales. Elle est aussi un moteur d'innovation, mobilisant l'ingéniosité des architectes pour améliorer le bien-être des usagers.

Les Journées nationales ont lieu tout le week-end, et débutent par une journée dédiée aux enfants. Le vendredi 18 octobre est en effet spécialement consacré aux élèves dans le cadre de l'opération nationale "Levez les yeux !". Durant cette journée, les enfants et leurs enseignants bénéficient d'un accès privilégié à divers sites architecturaux. Cette initiative vise à éveiller la curiosité des plus jeunes et à les sensibiliser à l'architecture, en leur offrant une immersion unique dans des lieux emblématiques et contemporains. Une occasion de découvrir, à travers des visites pédagogiques, la richesse du patrimoine bâti et les enjeux actuels de l'architecture.

Organisées par le ministère de la Culture et mises en œuvre par la DRAC, ces Journées permettent au public de découvrir la diversité et les trésors de l'architecture en Île-de-France, tout en le sensibilisant aux enjeux esthétiques, écologiques et sociaux.

Des projets fédérateurs et structurants portés par la DRAC et ses partenaires 

[Ré]inventer l’existant 

 

2e édition du concours [Ré]inventer l’existant - Les architectes de demain imaginent notre avenir post-carbone

Sous l’égide du préfet de la région d’Île-de-France, la DRAC et la DRIEAT (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports) organisent, pour la deuxième année consécutive, le concours [Ré]inventer l’existant. Destiné aux étudiants des écoles d’architecture franciliennes, ce concours vise à imaginer un avenir post-carbone à partir du bâti existant. 

Sous l’égide du préfet de la région d’Île-de-France, la DRAC et la DRIEAT (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports) organisent, pour la deuxième année consécutive, le concours [Ré]inventer l’existant. Destiné aux étudiants des écoles d’architecture franciliennes, ce concours vise à imaginer un avenir post-carbone. Face à l'urgence climatique, les deux institutions mettent l’accent sur l'adaptation du cadre de vie aux défis environnementaux.

 

 

Face à l'urgence climatique, les deux institutions mettent l’accent sur l'adaptation du cadre de vie aux défis environnementaux.

L'objectif est double : sensibiliser les futurs architectes aux enjeux de la transition écologique et renforcer l'attractivité des enseignements liés à la réhabilitation du bâti. Ce concours entend également créer une communauté d’échange entre enseignants, chercheurs, professionnels du bâtiment, et experts techniques. 

"Lire l'entretien avec Emmanuel Mourier, architecte, maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette."

Exposition des projets les plus remarquables. En partenariat avec la Maison de l’architecture Île-de-France et le Conseil régional de l’Ordre des architectes d’Île-de- France (CROAIF). Du 15 au 25 octobre aux Récollets Paris 10e

 

Elles construisent, Portraits d’architectes franciliennes

 

Engagée en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, la DRAC Île-de-France, en collaboration avec la Maison de l'architecture Île-de-France et l'association Mémo, publie un ouvrage dédié figures féminines de la profession, célèbres ou méconnues, qui ont marqué l'architecture contemporaine. Ce livre, destiné à inspirer les nouvelles générations d'architectes, présente les parcours et réalisations de 16 femmes. Le comité éditorial, composé d’architectes, d’étudiantes, de chercheuses et de journalistes, prévoit d’enrichir cette collection chaque année. Les illustrations sont signées par Aurélie Vanhove et Léa Samson.

 

 

Plusieurs cérémonies de dévoilement de plaques "Architecture contemporaine remarquable" à l'occasion des JNA

 

À l'occasion des Journées nationales de l'architecture, le corpus des 252 édifices labellisés "Architecture contemporaine remarquable" est particulièrement mis à l'honneur. Ce label, créé en 2016 par le ministère de la Culture pour succéder au label " Patrimoine XXe", souligne la valeur architecturale et patrimoniale des bâtiments de moins de 100 ans. 

 

 

24 sites sportifs franciliens labellisés 

 

Dans le contexte des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la DRAC Île-de-France a lancé une campagne de labellisation "Architecture contemporaine remarquable" pour les infrastructures sportives. 

 

 

Vingt nouveaux sites (gymnases, piscines, salles omnisports, stades, etc.), parmi les plus emblématiques de la région, ont été ajoutés aux quatre édifices sportifs déjà labellisés. Cette initiative visant à valoriser le patrimoine architectural sportif de la région s'inscrit dans le volet "Héritage" des Jeux de Paris 2024.

 

 

Une cérémonie se tiendra le vendredi 18 octobre à l'Hôtel de Noirmoutier (Paris 7e), sur inscription, pour honorer les 24 sites sportifs d'Île-de-France qui ont été labellisés en 2024.

Plusieurs cérémonies de dévoilement de plaques ACR, initiées par les propriétaires des édifices avec le soutien de la DRAC, sont également prévues pour promouvoir l'architecture contemporaine, aux Ulis, à Paris ou encore à Corbeil-Essonnes.

 

 

Sélection d'événements à découvrir ce week-end

Pour ces Journées, l’Île-de-France, territoire d’innovation architecturale et de réhabilitation urbaine, se dévoile à travers une série d'événements et de projets qui allient patrimoine et modernité. Chaque lieu illustre une facette unique du paysage architectural régional, tissant un lien entre passé et présent. 

Le Front de Seine, à Paris, incarne l’urbanisme sur dalle des années 1960-1970, marqué par la mixité des usages, mêlant habitations et bureaux, conformément aux principes de la Charte d'Athènes de 1933. Ce quartier, situé en bord de Seine, a connu des réhabilitations progressives ces deux dernières décennies. Les visiteurs peuvent explorer ses tours emblématiques et découvrir les strates de la dalle Beaugrenelle dès le 20 octobre, grâce à l'application "Détour", dédiée au parcours "Le quartier du Front-de-Seine", disponible sur la plateforme Archipel Francilien.

L’École nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville ouvre ses portes le 19 octobre pour une visite guidée. Fondée en 1969 et réhabilitée en 2009, cette école, située dans le quartier de Belleville, met l’accent sur la responsabilité sociale et environnementale de l’architecture. Les étudiants présenteront leurs projets de fin d’études, offrant un aperçu de la créativité des futures générations d’architectes. Ce lieu s’inscrit dans la continuité d’une réflexion urbaine à l'échelle régionale, touchant des domaines variés tels que l'urbanisme et le patrimoine.

En Seine-et-Marne, le projet "La Lisière" à Barbizon illustre l’alliance réussie entre nature et architecture écologique. Situé à la lisière de la forêt de Fontainebleau, ce chantier propose la construction de sept maisons écologiques à côté d'une villa classée. La visite du 18 octobre, dans le cadre de l’événement "Habiter Bois", l'agence Hamadryade permettra de découvrir un projet où les matériaux durables et l’engagement des futurs habitants dans la conception sont au cœur du processus. 

Au-delà de ces lieux, l’urbanisme francilien se décline aussi à travers des initiatives plus vastes, comme le parcours paysager de Saint-Quentin-en-Yvelines, prévu pour le 20 octobre. Ce parcours, destiné aux cyclistes, relie la gare de Saint-Quentin à celle de La Verrière, et révèle la diversité des paysages locaux. Ce projet vise à encourager la redécouverte de cette agglomération dynamique, tout en mettant en valeur les richesses patrimoniales et naturelles de la région.

Le sport, quant à lui, devient un moteur de transformation urbaine dans les banlieues. À Athis-Mons, la Maison de banlieue et de l'architecture inaugure le 19 octobre une exposition intitulée "Une banlieue sportive", qui explore l’histoire sociale et politique du sport à travers l’architecture en Essonne et en Val-de-Marne. De l’élite sportive du XIXe siècle à l’émergence de disciplines issues de la contre-culture urbaine des années 1980, cette exposition met en lumière le rôle clé du sport dans les politiques d’aménagement en banlieue.

À l’ouest de Paris, l'architecture moderniste est mise à l’honneur à Boulogne-Billancourt avec la visite guidée de l’Hôtel de ville, édifice conçu par Tony Garnier et inauguré en 1934. Classé monument historique en 1975, cet hôtel de ville est un chef-d’œuvre de l’architecture du XXe siècle, tant pour la majesté de ses façades que pour l’élégance de ses salons. La visite, prévue le 20 octobre, permettra de revisiter l’histoire de ce bâtiment emblématique.

Dans un autre registre, l’histoire de l’architecture au féminin est mise en lumière avec un parcours à vélo à travers Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, Saint-Denis et Villetaneuse. Organisé par le CAUE de Seine-Saint-Denis le 20 octobre, cet itinéraire rend hommage aux pionnières de l’architecture comme Juliette Tréant-Mathé et Renée Gailhoustet. Ces femmes, malgré les préjugés de leur époque, ont contribué de manière significative à la transformation urbaine de ces villes en concevant des ensembles de logements novateurs.

Le 18 octobre, à Vitry-sur-Seine, une maison rénovée avec extension en ossature bois et création d’un jardin sera également ouverte à la visite dans le cadre de l’événement "Habiter Bois". Ce projet, réalisé en partie en auto-construction, fait la part belle aux matériaux écologiques, comme le bois provenant de forêts françaises, intégrant une approche respectueuse de l’environnement tout en offrant un habitat moderne et confortable.

Enfin, à Théméricourt, dans le Parc naturel régional du Vexin, une conférence est organisée sur la réhabilitation des bâtiments, essentielle pour économiser ressources et valoriser le patrimoine. L'architecte Emanuele Romani y présentera la rénovation de la Maison de l’Île à Auvers-sur-Oise. Un projet qui met en avant l’utilisation d’éco-matériaux pour améliorer l’isolation et réduire l'empreinte écologique des bâtiments patrimoniaux. Maison du Parc, 95450 Théméricourt, dimanche 20 octobre

Dans l'ensemble de la région, ces lieux et événements témoignent de la diversité des projets architecturaux qui façonnent l’Île-de-France. Ils reflètent une volonté commune de conjuguer respect du patrimoine, innovations écologiques et nouveaux usages pour construire la ville de demain.

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