Du 13 au 15 juin 2025, les dessous de l’archéologie révélés à l’occasion des Journées européennes de l’archéologie

Coordonnées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), la 13^e édition des Journées européennes de l’archéologie mobilise les acteurs du monde de l’archéologie pour faire découvrir au grand public les trésors du patrimoine. Du 13 au 15 juin 2025, ouvertures de chantiers de fouilles, activités pédagogiques et rencontres avec des archéologues rythmeront ces journées, invitant le public à plonger dans l’histoire de nos sols, de nos strates, de nos pavements, pour y explorer les souvenirs de nos sociétés depuis plusieurs milliers d’années.

Deux jours de rencontres entre expositions, rencontres et ateliers  

À l’occasion des Journées européennes de l’archéologie, le Service régional de l’archéologie (SRA) de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Hauts-de-France propose deux événements sur la métropole européenne de Lille.

Le 14 juin, une (re)découverte de l’exposition « Du cœur à l’ouvrage »

Le samedi 14 juin, à la médiathèque de Lille, le SRA propose une visite guidée de son exposition « Du cœur à l'ouvrage - dans l'intimité du travail des archéologues ». Véritable plongée photographique au sein de l’univers passionnant des archéologues, cette exposition est enrichie de photographies issues des fonds patrimoniaux de la bibliothèque municipale classée de Lille, et offre également l’opportunité de mettre en lumière les archives audiovisuelles de Georges Jelski, collectées par le SRA en 2021.

Pour ce dernier jour d’ouverture de l’exposition, la conférence « Lille à travers les strates : archéologie et métamorphoses urbaines » est aussi proposée par Nicolas Mélard, conservateur au Service régional de l'archéologie de la DRAC Hauts-de-France. Ce temps d’échange sera l’occasion de retracer l’histoire de Lille à travers les strates de l’Histoire. 

Le 15 juin, les dessous du métier et les enjeux de l’archéologie contemporaine au parc d’Asnapio

En plein cœur d’Asnapio, parc archéologique situé au cœur de la réserve de Villeneuve d'Ascq, les agents du Service régional de l’archéologie seront présents pour faire découvrir l’ensemble de leurs métiers, entre bureau, terrain et musée. Les méthodes, techniques et activités diverses liées à l’archéologie seront ainsi mises en lumières par celles et ceux qui la pratiquent au quotidien.

Vous souhaitez en savoir plus sur les Journées européennes de l'archéologie ? Téléchargez le dossier de presse ci-dessous. 

Le Service régional de l’archéologie : son rôle, ses missions

Le Service régional de l’archéologie (SRA), en tant que représentant de l’État, assure la mise en œuvre au niveau régional des prescriptions et des diagnostics dans le cadre des fouilles préventives, mène des fouilles programmées sur des terrains au fort potentiel archéologique, et veille à la bonne conservation des biens archéologiques mobiliers, notamment entreposés à Loos. De plus, le SRA assure également la valorisation des découvertes archéologiques de la région, un engagement réaffirmé à l’occasion de ces Journées européennes de l’archéologie.

« On croit parfois que l’archéologie commence avec une truelle et s’achève dans les vitrines d’un musée. C’est méconnaître tout ce qu’elle implique en amont, en marge, en profondeur : des savoirs patiemment construits, des diagnostics exigeants, une lecture fine des paysages, des choix complexes au service de l’intérêt général, un dialogue constant entre scientifiques, services de l’État, collectivités, opérateurs spécialisés, passionnés. L’archéologie est une discipline savante, bien sûr. Mais elle est aussi un acte collectif, une pratique de l’écoute et du temps long, un art de l’interprétation, une façon d’interroger les traces pour faire parler ce qui n’a plus de voix. »

Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France

Archéologue, un métier tout terrain

Si la réalité du terrain est parfois loin de l’image de l’archéologue véhiculée par la culture populaire, il n’en reste pas moins que ce métier aux mille facettes réserve son lot de surprises, comme la découverte de pavements médiévaux rarissimes.

« La découverte de pavements médiévaux en 2016 dans une résidence de campagne des évêques de Thérouanne sur les bords de l’Aa à Saint-Martin-d’Hardinghem : 200 m² de revêtements de sol extrêmement bien conservés. Une découverte inédite dans la région et très rare au niveau national, surtout en contexte civil. Les décors de sol sont utilisés, usés, remployés, réparés, déplacés, détruits et rarement conservés dans un contexte archéologique. Dans notre cas, la résidence a été abandonnée rapidement, probablement à la destruction de Thérouanne en 1553, et le terrain a été laissé en pâture, permettant la conservation des sols. Les deux pavements n’avaient pas été vus lors du diagnostic : quelle surprise à la fouille ! » raconte Laetitia Maggio, conservatrice du patrimoine au Service régional de l’archéologie de la DRAC Hauts-de-France.