15.Nice - Les Néréides
références documentaires : Pré-inventaire des Trente Glorieuses - Alpes-Maritimes, 2005-2008
dénomination : Architecture domestique, immeubles
rédacteurs : Jean-Lucien Bonillo, Eve Roy / Laboratoire INAMA / ENSA Marseille
auteur, date : Mario Fossat, architecte, 1955
protection, label : édifice non protégé
Historique :
En 1927, les terrains situés autour du fameux Château de l'Anglais sont lotis et des villas de taille moyenne y sont bâties, bénéficiant d'un cadre exceptionnel et d'une vue privilégiée. Après-guerre, le site est à nouveau loti et des parcelles sont gagnées à flanc de falaise, entre l'avenue Jean Lorrain et le sentier piétonnier du littoral. C'est dans le cadre de cette nouvelle campagne de réalisations que quelques immeubles introduisent des typologies plus diverses, parmi lesquels "Les Néréïdes", en 1955.
Description :
L'architecte, Mario Fossat, occupe pratiquement toute la superficie de la parcelle avec un immeuble de plan sensiblement carré comportant de nombreux décrochés latéraux et verticaux, afin de s'adapter aux irrégularités du terrain en forte pente. Sans chercher à souligner les difficultés techniques auxquelles il est confronté, l'architecte propose un immeuble adoptant certains éléments du vocabulaire de l'architecture de villégiature, tels la pergola, les larges baies vitrées ou les balcons formant coursive face à la mer. Cependant, la simplicité de l'esthétique et la blancheur des façades donnent à l'édifice son caractère propre, imprégné des exemples du Mouvement Moderne. Le traitement des espaces intérieurs, en particulier de l'entrée de l'édifice, est quant à lui à rattacher à l'Art Déco, notamment en raison de l'emploi combiné de dorures, de marbre bichrome (beige et vert sombre), de pavés de verre et d'élégantes ferronneries décoratives.
Au Nord, côté avenue Jean Lorrain, l'immeuble étonne par sa faible hauteur : il ne présente en effet que deux niveaux, dont l'horizontalité est dominée par une corniche saillante et animée par un étonnant et imposant auvent en voile de béton soutenu par une mince colonne métallique. L'immeuble possède en réalité sept niveaux, dont cinq sont situés en contrebas de la route, à flanc de falaise.
Ces niveaux inférieurs sont dotés de terrasses ininterrompues orientées au Sud, vers la mer. A l'angle Sud-Ouest, ces terrasses s'achèvent par une série de balcons circulaires en hors oeuvre, soutenus par une colonne centrale, créant un effet sculptural par leur superposition.
Au total ce sont ces excroissances plastiques qui font l'expression originale de cet édifice.
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