La politique budgétaire 2007- 2012 en faveur du patrimoine monumental. Lors de son déplacement du 5 mars Chartres pour y visiter la cathédrale Notre-Dame, en cours de restauration, Frédéric Mitterrand a présenté la politique du Gouvernement en faveur de la valorisation du patrimoine religieux.
Depuis la fin de l'année 2008, le Gouvernement a mis en place plusieurs mesures budgétaires, de grande envergure en faveur du patrimoine. Le Président de la République a souhaité que la dotation budgétaire totale consacrée à la conservation des monuments historiques atteigne près de 4 milliards d'euros sur dix ans.
En 2009, la dotation des crédits réservés aux monuments historiques s'élevait, dans le projet de loi de finances initiale, à 283 millions d’euros auxquels s’ajoutent 20 millions d’euros issus des cessions immobilières de l'État destinés aux monuments gérés par le Centre des monuments nationaux.
Ce montant a été complété par les crédits du Plan de relance pour l'économie. Conformément aux annonces faites par le Président de la République, le 4 décembre 2008, le ministère de la Culture et de la Communication a bénéficié alors d'une enveloppe supplémentaire de 100 millions d’euros dont 57,6 millions d’euros pour les monuments historiques.
De la loi de finance 2007 à la loi de finance 2012, les crédits destinés à la restauration des monuments historiques sont passés de 294 millions d’euros à 370 millions.
Plus de 100 millions d’euros pour le patrimoine religieux. Le patrimoine religieux français représente environ 30% du parc des monuments protégés. Environ 48% des crédits réservés aux monuments historiques et mis à la disposition des services déconcentrés lui ont été consacrés, ce qui représente plus de 100 millions d’euros. Les travaux ont porté à la fois sur l'entretien mais également sur la restauration des édifices, des orgues et des objets. Une part importante de ces moyens, soit 30% des crédits déconcentrés, est consacrée aux 87 cathédrales qui appartiennent à l’État (y compris la basilique Saint-Denis). Le plan de relance de 2009/2010 a permis d'engager de nouveaux travaux sur 44 cathédrales.
Le Plan Cathédrales en région Centre. Les cinq cathédrales à la charge de l’État en région Centre nécessitent un investissement important pour lequel une programmation budgétaire pluriannuelle a été élaborée par la direction régionale des affaires culturelles pour les exercices 2009 à 2014 dans le cadre d’un Plan cathédrales. 36 millions d’euros seront engagés sur 6 ans, soit une moyenne de 6 millions d’euros par an au lieu de 3 millions d’euros auparavant.
Depuis 2009 des chantiers majeurs ont été engagés:
- La restauration de la toiture de la nef de Cathédrale Saint-Etienne de Bourges (classée au titre du patrimoine mondial de l’UNESCO), estimée à 4 millions d’euros, chantier spectaculaire qui devrait s’achever en 2014.
- La restauration intérieure de la cathédrale Notre-Dame de Chartres, estimée à 13 millions d’euros qui devrait s’achever en 2016.
- La restauration du bras nord du transept de la cathédrale Saint-Gatien de Tours, estimée à 5 millions d’euros : ce chantier exceptionnel pour résoudre un problème structurel grave des maçonneries prévoit notamment la création d’un série de vitraux dans les grandes fenêtres du transept.
- La restauration des façades nord et sud de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, édifiées sous Louis XIV : ce chantier estimé à 5 millions d’euros devrait s’achever en 2013.
- La restauration des toitures des bas-côtés de la cathédrale Saint-Louis de Blois, estimée à 1,60 million d’euros, devrait être engagée en 2012.
La restauration de Notre-Dame de Chartes. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979, la cathédrale Notre-Dame de Chartres, que Frédéric Mitterrand a visité le 5 mars, est l’un des joyaux de l’architecture gothique. Depuis 2009, son programme de restauration prévoit notamment la valorisation de l'ensemble historique et artistique exceptionnel constitué par le décor peint, ainsi que les vitraux du XIIIe siècle. Récemment, des roses peintes en trompe l’œil ont été découvertes à l'entrée de la nef. Cinq millions d’euros sont engagés pour la réalisation des deux premières phases qui concerneront le chœur et les travées ouest.
La cathédrale bénéficie, pour son programme de restauration, de fonds FEDER (Fonds européen de développement régional), ainsi que de fonds apportés par le Contrat de projet État-Région 2007/2013. Elle bénéficie également des mécénats réguliers des Amis de la Cathédrale de Chartres, de Chartres, sanctuaire du monde , et ponctuellement de la Fondation GDF-SUEZ, dans le cadre d'une convention pluriannuelle signée avec le Ministère, et la Fondation du Crédit Agricole-Pays de France.
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