Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979, la cathédrale Notre-Dame
de Chartres est un joyau de l’architecture gothique. Depuis 2009,
son programme de restauration vise notamment à valoriser l'ensemble historique et
artistique exceptionnel constitué par le décor peint, ainsi que les vitraux du 13e siècle.
Récemment, des roses peintes en trompe l’oeil ont été découvertes à l'entrée de la
nef. Cinq millions d’euros sont engagés pour la réalisation des deux premières phases
qui concerneront le choeur et les travées ouest.
La cathédrale bénéficie, pour son programme de restauration, de fonds FEDER
européens, ainsi que de fonds apportés par le Contrat de projet État-Région
2007/2013. Elle bénéficie également des mécénats réguliers des Amis de la
Cathédrale de Chartres, ainsi que de Chartres, sanctuaire du monde, ainsi que
ponctuellement par la Fondation GDF-SUEZ, dans le cadre d'une convention
pluriannuelle signée avec le Ministère, et la Fondation du Crédit Agricole-Pays de
France.
Le patrimoine religieux représente environ 30% du parc des monuments protégés.
Environ 48% des crédits réservés aux monuments historiques et mis à disposition des
services déconcentrés lui ont été consacrés ce qui représente plus de 100 M€. Les
travaux ont porté à la fois sur l'entretien mais également sur la restauration des
édifices, des orgues et des objets. Une part importante de ces moyens, soit 30% des
crédits déconcentrés, est consacrée aux 87 cathédrales qui appartiennent à l’État (y
compris la basilique Saint-Denis).
D'autres opérations ont été entreprises tels la restauration du couvent des jacobins à
Rennes, des clochetons de la cathédrale de Rouen, des transepts des cathédrales de
Beauvais et d'Amiens, le renforcement d'une des deux tours pour y implanter une
cloche à l'occasion du jubilé de la cathédrale de Paris en 2013, sans oublier les
engagements pour préserver la diversité des patrimoines religieux présents sur notre
territoire.
Afin d'accompagner le secteur des monuments historiques, le Gouvernement a mis en
place, depuis la fin de l'année 2008, plusieurs mesures budgétaires, de grande
envergure, en faveur du patrimoine, dont le Plan de relance pour l'économie qui a
permis de dégager en 2009-2010 une enveloppe supplémentaire de 100 M€, dont 70
millions (57,6 millions en 2009) en faveur des monuments historiques.
Par ailleurs, les crédits inscrits en loi de finance en action 1 du programme patrimoine
ci-dessous ne résument pas l'effort de l'Etat envers les monuments historiques, lequel
intègre de nombreux grands projets portés par ses établissements publics, notamment
le Centre des monuments nationaux, le Louvre et Versailles.
Au total, les crédits destinés à la restauration des monuments historiques sont passés
de 294 M€ (LFI 2007) à 370 millions (LFI 2012), s’inscrivant dans l’engagement
annoncé par le Président de la République de consacrer 4 milliards d’euros pendant
10 ans au patrimoine.