Politique de soutien de l'Etat en faveur de la presse
La presse apporte une contribution essentielle à l’information des citoyens et à la diffusion des courants de pensées et d’opinions. Elle permet une mise en perspective des événements, une confrontation des analyses et aboutit ainsi à la construction d’une véritable conscience culturelle et politique. C’est la raison pour laquelle l’État s’attache, de longue date, à soutenir le secteur.
Histoire des aides à la Presse
L'État est intervenu d’abord de manière indirecte par des tarifs postaux préférentiels, institués dès 1796 durant le Directoire, mais aussi par des mesures fiscales au début du XXème siècle, au premier rang desquelles un taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Les difficultés économiques croissantes de la presse quotidienne ont justifié à partir des années 1970 la création d’aides directes gérées par le ministère de la Culture et ciblées sur les publications concourant au pluralisme des idées, c’est-à-dire celles qualifiées d’information politique et générale (IPG). Cette notion implique de traiter une diversité de sujets, sans en privilégier un en particulier. En d’autres termes, l’information politique et générale couvre en principe tout le champ de l’actualité, qu’elle soit politique, économique, sociale, scientifique, culturelle, sportive, ou relative à d’autres thèmes divers, pour autant que les informations et les commentaires ainsi apportés tendent à éclairer le jugement des citoyens. Les aides directes ont d’abord bénéficié aux quotidiens nationaux dont le modèle économique et les choix éditoriaux ne permettaient pas d’assurer des recettes de publicité suffisantes. Elles ont progressivement été élargies aux quotidiens locaux dotés de faibles ressources puis aux autres publications nationales (magazines) et locales. Récemment, ce sont les services de presse tout en ligne et les titres en outre-mer qui ont été ajoutés à la liste des publications aidées.
Ces aides au fonctionnement ont été complétées ensuite par des aides visant à réduire l’impact des coûts du transport dans le prix de vente de la presse et à soutenir la modernisation, la transition numérique ou l’innovation du secteur.
Le système des aides à la presse s’est donc construit au fil de l’eau, avec le souci constant de préserver le pluralisme, assurer le dynamisme du paysage médiatique français et permettre aux titres de presse de s’adapter à la transformation des usages des lecteurs.
Ce soutien au pluralisme et à une information de qualité, aussi bien dans la presse imprimée qu’en ligne, est d’autant plus important dans le contexte actuel de baisse constante des ventes et de défiance envers les médias.
Le tirage annuel de la presse quotidienne nationale a en effet baissé de - 64 % entre 2000 et 2021, les recettes de ventes au numéro de l’ensemble de la presse payante ont diminué de – 53 % en vingt ans. Les titres de presse doivent de plus faire face à de nouveaux défis tels que la diminution des revenus publicitaires (- 63 % en vingt ans) accrue par la concurrence des plateformes (GAFAM), la modification des usages et la baisse tendancielle de la lecture.
Dans ce contexte, le ministère de la Culture verse chaque année des aides directes et indirectes. Pour consulter le détails de ces aides, les montants attribués et les titres de presse aidés, veuillez cliquez sur les liens ci-dessous.
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