Rapport établi par : François Auvigne, inspecteur général des finances; Lucie Ruat, inspectrice des finances; François Hurard, inspecteur général des affaires culturelles; Rémi Tomaszewski, inspecteur général des affaires culturelles.
La mission conduite au printemps 2017 par les inspections générales des finances et des affaires culturelles (IGF-IGAC) visait à étudier les coûts et les économies liées à la projection numérique en salles pour les exploitants et distributeurs, l’ensemble du parc de salles en France ayant achevé cette transition numérique, notamment grâce au dispositif mis en place à l’automne 2010. Les entretiens et les analyses des données collectées par la mission permettent d’avoir une vision objectivée des effets de cette transition sur l’activité et l’économie des acteurs. Il en ressort que l’activité cinématographique a globalement bénéficié de cette transformation et que les distributeurs et exploitants ont réalisé des économies grâce au passage à la projection numérique. Si les coûts d’entretien et de renouvellement des matériels numériques sont plus élevés que ceux qui prévalaient sous l’ère du 35 mm, ces coûts doivent être relativisés et n’apparaissent pas hors de portée de financement pour la majorité des exploitants. La mission préconise donc de laisser le dispositif de contributions numériques conçu pour financer l’équipement initial des salles aller à son terme comme prévu par la loi de 2010, sans créer de nouvel instrument pour le remplacer. Elle formule plusieurs propositions afin de renforcer l’information des exploitants et la veille sur leur situation économique d’une part, ainsi que la concertation dans le secteur pour prévenir d’éventuels effets sur la programmation consécutifs à l’extinction des contributions numériques d’autre part.
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