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Statut Candidatures closes
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Date limite
Dans sa définition la plus étendue, la voirie désigne l’ensemble des voies de circulation des personnes et des fluides terrestres (routes et chemins de fer), fluviales, maritimes et même aériennes ; c'est cependant sur la rue en agglomération que cet appel à contributions entend se limiter.
L’expression « patrimoine de voirie » appartient à la terminologie administrative des services municipaux chargés de l’entretien et de la gestion des rues et des voies de communication. Cette terminologie prend en compte l’ensemble des infrastructures relevant du domaine public, les voies de circulation et leurs dépendances, mais aussi la nature et la structure de ces voies, ainsi que des règlements et des plans. En découlent une typologie, un vocabulaire, une signalisation et sa nomenclature, des codes, doctrines et règlements, des modes de représentation qui en dépendent (le Plan de voirie, par exemple), des matériaux, du matériel et des techniques, sans oublier des métiers avec leurs enseignements et leurs savoir-faire (ingénieurs, architectes voyers, agents voyers, agents techniques). Tout cela donne lieu à des aménagements pouvant relever de l’urbanisme, qui a lui-même ses doctrines et ses métiers.
Dans ce contexte, le mot « patrimoine » symbolise un capital à entretenir qui, depuis le XIXe siècle, se comprend au sens d’héritage dans une approche patrimoniale. Celle-ci n’est cependant pas communément admise en France par les institutions culturelles, qui s’intéressent davantage au bâti qu’aux espaces ouverts.
Ces ambivalences d’usages ont servi de points de départ à la réflexion du futur numéro de la revue In Situ. Revue des patrimoines : qu’est-ce qui, dans la voirie, fait patrimoine aux yeux des institutions culturelles ? Quels sens les services techniques donnent-ils à cette catégorie de biens et de services ? Observe-t-on ou non une convergence dans la façon d’appréhender ce patrimoine ? Une prise de conscience patrimoniale a commencé, notamment à propos de la rue : mise en valeur de réseaux de « traboules », restauration de « calades », rétablissement de pavages, etc. Des tribunes d’expression, telles que #saccageparis que l’on pourrait considérer comme un pendant culturel de l’application de signalisation de problèmes de voirie DansMaRue, s’en sont emparées. Que ressort-il de ce phénomène ?
Axes et problématiques envisagés
Les approches plurielles, concernant les patrimoines matériels comme immatériels, sont les bienvenues, par métier, par typologie d’objet, par ville, par thématique transversale, paysagère, économique, technique, voire sociotechnique, pédagogique, iconographique et esthétique, juridique et réglementaire. Elles permettront d’aborder de nombreuses problématiques, notamment autour des enjeux patrimoniaux face aux transformations de l’espace public au profit de divers modes de transport, autour de la maintenance et de l’innovation, de la construction et de la transmission des savoirs, d’une historiographie des doctrines, de la réglementation, de la place du design et de l’hospitalité de l’espace public.
Ce numéro d'In Situ. Revue des patrimoines souhaite offrir l’opportunité de sensibiliser un public large aux problématiques patrimoniales, l’engouement pour les témoignages d’une culture esthétique ou technique pouvant s’inscrire en point de repère dans une société en proie à des transformations accélérées, sans oublier les enjeux liés au dérèglement climatique, les enjeux éthiques d’intervention en vue d’une appropriation sociale de la ville et, plus généralement, de gouvernance et de maintenance.
Axe 1 – L’impact des équipements publics et des aménagements de l’espace public sur le patrimoine paysager de la ville
Axe 2 – Les aménagements : des moments et des processus faisant l’objet de politiques de conservation d’un ordinaire
Axe 3 – Un patrimoine sous la pression sociale et environnementale
Coordination scientifique
- Jean Davoigneau, chargé d’études à la Mission Inventaire général du patrimoine culturel, direction générale des Patrimoines et de l’Architecture, ministère de la Culture ;
- Arnaud Passalacqua, ingénieur et historien, professeur des universités en aménagement de l’espace et urbanisme à l’École d’urbanisme de Paris (UPEC), chercheur au Lab’Urba ;
- Miriam Simon, conservatrice générale honoraire, ancienne responsable de la Mission patrimoine professionnel de la Ville de Paris.
Propositions de contributions
Les articles proposés devront contenir une part inédite d’expérience, de recherche, d’hypothèse ou de mise à jour ; ils ne sauraient donc reprendre un article déjà paru. Il est souhaité qu’ils soient largement illustrés, y compris par des exemples sonores et/ou audiovisuels. Ainsi pourraient-ils contenir un entretien vidéo ou en prendre la forme.
Si vous souhaitez contribuer à ce numéro, nous vous remercions d’envoyer avant le 15 décembre 2024 un résumé de votre proposition de 1500 signes au maximum, ainsi qu’un court CV par courriel – insitu.patrimoines@culture.gouv.fr – ou par voie postale :
Ministère de la Culture – Direction générale de l’Architecture et des Patrimoines
Revue In Situ
À l’attention de Nathalie Meyer
182, rue Saint-Honoré
75001 Paris
Envoyer une copie de votre proposition à :
Jean Davoigneau, jean.davoigneau@culture.gouv.fr
Arnaud Passalacqua, arnaud.passalacqua@m4x.org
Miriam Simon, miriamsimon10@yahoo.fr
Les textes des articles correspondant aux propositions retenues sont attendus pour le 20 mai 2025. Vous pourrez rédiger votre article en français ou dans votre langue d’usage. Ils seront publiés dans leur version originale et dans leur traduction française. La taille des articles sera comprise entre 15 000 et 35 000 signes espaces et notes compris.
Les recommandations aux auteurs concernant le nombre de pages ou d’images, les droits de l’iconographie, l’insertion de notes et de liens, etc., sont consultables sur le site de la revue : https://journals.openedition.org/insitu/401
La rédaction de la revue In Situ.
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