Jeudi 17 mai 2018. Nancy. Cette journée d'étude sur le thème "L’inscription sur la liste du patrimoine mondial : quelles connaissances scientifiques et compétences professionnelles afin d’œuvrer au repérage, au projet et à la gestion des biens patrimoniaux ?" est organisée par le Laboratoire d’histoire de l’architecture contemporaine (EA7490), en partenariat avec la DRAC Grand Est et l'Association des biens français du patrimoine mondial.

Comité d'organisation 
Joseph Abram, enseignant-chercheur au LHAC
Lorenzo Diez, directeur de l'école d'architecture de Nancy
Pierre Maurer, doctorant au LHA

Le patrimoine mondial, un contexte national et international en évolution

La récente loi Liberté de la création, architecture et patrimoine (LCAP) du 7 juillet 2016 témoigne d’une nouvelle ambition en France concernant les biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial. En particulier, l’article 74 de cette loi souligne l’obligation de la mise en œuvre d’un plan de gestion du bien concerné  : «  Pour assurer la préservation de la valeur universelle exceptionnelle du bien, un plan de gestion comprenant les mesures de protection, de conservation et de mise en valeur à mettre en œuvre est élaboré conjointement par l’Etat et les collectivités territoriales concernées, pour le périmètre de ce bien et, le cas échéant, de sa zone tampon, puis arrêté par l’autorité administrative».

La législation renouvelle ainsi les outils réglementaires français de protection des ensembles patrimoniaux architecturaux, urbains et paysagers. La création des sites protégés remarquables, les plans de valorisation de l’architecture et du patrimoine et la reconduction des plans de sauvegarde et de mise en valeur peuvent être liés aux biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial et en constituer des outils opérationnels.

Par ailleurs, dans le monde, le nombre de candidatures (ou projets de candidature) à une inscription sur la liste du patrimoine mondial ne cesse d’augmenter. La majorité des États parties de l’UNESCO tiennent à jour une liste indicative de biens qu’ils ont l’intention de proposer à l’inscription dans les années à venir. Chaque État reçoit régulièrement des candidatures émanant des territoires. Ces candidatures posent de façon critique la question de la définition de la valeur universelle exceptionnelle du bien considéré.

Dans cette optique d’évolution des processus de mise en patrimoine et de la gouvernance des biens patrimoniaux, le contexte de l’année 2018 déclarée année européenne du patrimoine culturel nous invite à proposer un espace d’échanges et de discussions, fondé sur le partage d’expériences, pour dresser un état des connaissances et des compétences professionnelles impliquées dans ces processus. Cet état de l’art et sa mise en perspective critique pourront alimenter utilement de futures pistes de recherches et des contenus d’enseignements et de formations afin de répondre aux enjeux du patrimoine mondial.

Session 1 : Les outils de protections réglementaires : articulation, application et mise à jour.
Session 2 : Le plan de gestion : modèle de gouvernance et d'appropriation.
Session 3 : La valeur universelle exceptionnelle, une valeur à définir : enjeux et méthode.
Table ronde : Imaginaires collectifs et limites du patrimoine mondial : former des experts, pour qui? Pourquoi? Comment?

Renseignements pratiques

Jeudi 17 mai 2018 de 9h à 18h
Site Boffrand
Ecole nationale supérieure d'architecture de Nancy
1, avenue Boffrand à Nancy

Informations : fiona.zingarelli[@]nancy.archi.fr

Inscriptions : inscription obligatoire et gratuite (nombre de places limité). S'inscrire ici