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Spécial 8-mars : rendre toute leur place aux femmes artistes

Depuis plusieurs années, l’association AWARE milite activement pour remédier au manque de visibilité des artistes femmes et imposer une vision polyphonique de l’histoire de l’art. Entretien.

Publié le 6 mars 2023

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Les éléments n’ont pas encore trouvé leur matérialité, Barbara Breitenfellner, Centre Photographique d’Île-de-France © Aurélien Mole

  

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L'équipe d'AWARE (dont Matylda Taszycka et Camille Morineau, première et deuxième à droite)
© Margot Montigny

Un paradoxe : alors que les femmes sont majoritaires en écoles d’art, elles ne sont que 20 à 30 % à faire partie des sélectionnées pour les prix nationaux et internationaux. L’association AWARE (Archives of Women Artists, Research And Exhibitions) a été créée en 2014 pour remédier à ce manque de parité et de reconnaissance des femmes dans le milieu de l’art contemporain.

Cette association s’est enrichie en 2016 d’un prix éponyme, qui met à l’honneur chaque année deux femmes à travers deux prix : Nouveau Regard pour une artiste en milieu de carrière et le prix d’honneur pour mettre en lumière une artiste avec plus de quarante ans de carrière. Le prix 2023 sera remis le 8 mars.

Le reste de l’année, l’association multiplie les outils et événements pour remédier au manque de visibilité de ces femmes artistes. Son site internet recense près d’un millier de biographies d’artistes et AWARE organise également des colloques et expositions et rédige des publications sur les œuvres de ces femmes et la longévité de leurs carrières. Explications avec Camille Morineau, directrice scientifique, cofondatrice et présidente d’AWARE et Matylda Taszycka, responsable des programmes scientifiques.

AWARE, c’est tout d’abord une association fondée en 2014 afin de rendre visibles les artistes femmes des XIXe, XXe et XXIe siècles. Le prix, créé deux ans plus tard, s’inscrit-il dans cette même lignée ?

Camille Morineau : Ce prix a pour moi tout de suite été très important. Il faisait partie du projet que j’ai construit en 2014 car j’avais constaté que les artistes femmes étaient absentes des collections permanentes et des expositions et que les prix, en général, étaient extrêmement peu décernés à des femmes. Je me suis donc dit qu’il fallait faire une récompense qui leur était uniquement destinée car c’était un moyen de communiquer sur les questions de représentation des femmes.

L’an dernier, vous avez pris la décision de réorienter votre prix Nouveau Regard vers des artistes femmes en milieu de carrière. Pourquoi ?

C.M. : Au départ, nos prix étaient remis à deux artistes pour envoyer deux signaux : l’un vers les artistes émergentes, à l’époque encore peu visibles et très peu présentes dans les prix, l’autre pour rendre visible une génération d’artistes qui, pour la plupart, travaillaient dans l’ombre avec très peu de galeries, d’expositions et de rétrospectives en France.

Plus récemment, nous nous sommes adaptées au fait que les jeunes artistes sont aujourd’hui beaucoup plus présentes dans les prix en France et à l’international, ces prix faisant très attention à la diversité. Notre récompense pour les artistes émergentes n’avait donc plus de raison d’être et nous l’avons transformé en prix Nouveau Regard pour aider des artistes en milieu de carrière et qui ont du mal à se faire connaître à l’étranger.

Matylda Taszycka : Ce prix a une double volonté : tout d’abord servir d’accélérateur pour les carrières des artistes qui travaillent depuis environ une vingtaine d’années. Cela passe par une acquisition d’œuvres par le Cnap (centre national des arts plastiques ndlr) et donc une entrée dans les collections publiques françaises ainsi que la possibilité de faire une exposition dans des centres d’art. Ensuite aider ces artistes à sortir de la France et soutenir leur carrière à l’étranger. C’est un autre constat que nous avions fait : souvent, les artistes ont circulé dans des institutions françaises mais avaient du mal à montrer leur travail en dehors du pays.

De là est née l’idée d’une résidence aux États-Unis et un partenariat avec la Villa Albertine (un programme de résidences dans dix villes américaines ndlr) à l’étranger afin de renforcer l’ancrage des artistes dans le milieu new yorkais, très compétitif, très riche et très diversifié. Nous avons aussi créé un partenariat avec la A.I.R GAllery, galerie féministe historique new yorkaise créée par des femmes en soutien aux artistes depuis plus de cinquante ans.

Journal d'un étudiant algérien à Moscou - Louisa Babari
© Louisa Babari

Quel est le rôle des quatre rapporteurs et rapporteuses dans ce prix ? 

M.T. : Ces rapporteurs et rapporteuses sont des jeunes professionnel(le)s du milieu de la culture choisis par l’équipe. Leur rôle est très important car il répond à cette ambition de polyphonie : ce n’est pas l’association AWARE qui nomme les artistes mais elle s’appuie sur ces jeunes professionnel(le)s. On les choisit par rapport à leur parcours, en prenant en compte ce qui n’a pas été encore fait, de manière à renouveler notre regard à travers ces voix.

Chaque rapporteuse et rapporteur choisit deux artistes, une pour chaque prix. Ils et elles présentent ensuite leur choix en dix minutes devant un jury composé de professionnel(le)s du monde de l’art, exposent leur regard sur chacune des artistes qu’ils et elles nomment et expliquent en quoi leur travail leur semble pertinent.

L’histoire de l’art
a longtemps été écrite
par des hommes

Les femmes sont majoritaires durant leurs études en écoles d’art, mais ne constituent qu’une minorité des nommé(e)s et lauréat(e)s des plus prestigieux prix d’art contemporain. Pourquoi ce paradoxe ?

C.M. : En termes d’histoire générale, économique et anthropologique, le métier d’artiste n’est pas différent des autres et est soumis à ce qu’on appelle un phénomène d’évaporation. Beaucoup de jeunes étudiantes dans les écoles, qui sont souvent de très bonnes élèves, sont moins reconnues au moment où elles entrent dans la vie professionnelle et gagnent donc moins d’argent.

M.T. : C’est un problème qui est structurel, profondément ancré dans notre société. C’est à la fois un problème d’éducation puisque quand on discute avec des femmes artistes, elles admettent qu’elles n’étaient pas encouragées au moment de leurs études donc il fallait qu’elles soient plus motivées qu’un homme pour devenir artiste. On a appris à valoriser un certain type de carrières : continues, progressives, avec des expositions de plus en plus grandes et une certaine quantité d’œuvres produites. Or, la vie des femmes est marquée par des interruptions et on ne mesure pas forcément la difficulté à faire redémarrer une carrière après ces interruptions et c’est d’ailleurs pourquoi certaines artistes se posent la question de la maternité.

Enfin, l’histoire de l’art a longtemps été écrite par des hommes, ou des femmes qui ont appris l’histoire de l’art avec son système de valeurs patriarcales. Il faut donc défaire beaucoup de préjugés, ne serait-ce qu’arrêter de considérer que le travail des femmes est forcément de moindre valeur que celui d’un homme. AWARE est un projet polyphonique qui ne veut pas imposer une seule narration sur l’histoire de l’art. Notre site est aussi une plateforme sur laquelle on donne la place à des voix différentes, parfois très militantes et parfois plus institutionnelles.

Outre ce prix, quelles actions menez-vous le reste de l’année ?

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Ideas, 2020, boucles d’oreille - Cheryl Ann Bolden
© Cheryl Ann Bolden

C.M. : Internet est un outil de partage et de médiation très important. L’objectif de l’association était d’avoir un site qui soit un centre de ressources avec des biographies et des notices d’artiste accessibles à tout le monde, en français et en anglais. Nous allons bientôt fêter notre millième fiche, ce qui est une grande fierté. Grâce à un programme historique qui remonte jusqu’au XIXe siècle, l’un des outils que l’on met en place est l’instauration de modèles auxquels des jeunes artistes peuvent s’identifier et se construire une lignée de femmes dont elles sont issues. Ces histoires sont très importantes pour recréer des généalogies et de la cohérence.

Depuis la création du prix d’honneur en 2016, nous avons lancé un livre d’entretien avec les éditions Manuella pour donner la parole à ces artistes. On choisit un ou une critique d’art spécialiste ou proche du travail de l’artiste, qui va passer du temps avec elle, faire un entretien dans lequel sa vie et son œuvre sont racontées. Nous sommes très fières de cette collection avec six ouvrages qui permettent d’entendre ces artistes et ce qu’elles ont à dire sur leur œuvre, de voir quelles sont leurs difficultés personnelles et professionnelles.

Autour de ces publications, nous avons aussi un magazine avec des articles de recherche écrits par des spécialistes et universitaires. Beaucoup de contenus sont produits par une équipe de professeurs et d’élèves qui s’appelle TEAM (Teaching, E-learning, Agency, Mentoring) avec 16 professeurs et 70 à 80 élèves qui travaillent dans le monde entier. À cela s’ajoute des comités scientifiques souvent liés à des zones géographiques ou des thématiques qui réfléchissent à la visibilité des artistes de leur région du XIXe au XXIe siècle.

Nous organisons des colloques où l’on travaille avec des institutions comme le Centre Pompidou avec qui nous avons collaboré sur l’exposition « Elles font l’abstraction ». Il y a aussi des événements spécifiques et assez uniques à la Villa Vassilieff qui essaient de répondre à l’actualité, comme récemment sur les femmes iraniennes, avec, à chaque fois, des artistes, spécialistes et étudiants. Il nous arrive enfin d’être commissaires d’exposition comme au festival Frieze masters (à Londres ndlr) en octobre dernier qui nous a invité à être commissaire de la section Spotlight de découverte d’artistes inconnues des années 60, 70 et 80. Ils nous réinvitent cette année et pour trois ans pour une section qui s’appelle Model women. C’est la première fois qu’une foire va s’intéresser de manière officielle aux artistes femmes, ce qui est un geste courageux et symbolique.

Y a-t-il des raisons d’espérer, dans le futur, une meilleure représentation de la création féminine ?

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The Magic Lantern Project - Bouchra Khalili
© Bouchra Khalili et Mor Charpentier

C.M. : Avant il y avait un cercle vicieux : on ne montrait pas d’artistes femmes, elles ne valaient rien donc ne suscitaient pas d’investissement, pas d’intérêt des musées et donc pas de collections. Tout cela est en train de changer très vite et un cercle vertueux est en train de s’installer. Les artistes femmes constituent un meilleur investissement car il suffit qu’une d’entre elles soit valorisée par une galerie ou une exposition dans un musée et sa valeur peut être multipliée par dix.

Les femmes ont une liberté que je trouve très intéressante, un travail plus politique que celui des hommes qui va intégrer du féminisme ou une envie de diversité, un intérêt pour les autres, une forme de générosité ; elles-mêmes ont vécu une forme de discrimination et s’intéressent donc à toutes les discriminations. Leurs œuvres sont formidables et évidemment aussi intéressantes que celles des hommes, j’en suis intimement persuadée. C’est avec cet espoir que nous travaillons pour découvrir des œuvres très fortes, très peu montrées et participer à leur reconnaissance.

Les prix de l'édition 2023 décernés le 8 mars

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Louisa Babari © Mathieu Cesar

Les quatre nommées pour le prix Nouveau Regard avaient été dévoilées en novembre dernier, après les propositions des quatre rapporteuses et rapporteurs. Louisa Babari, Cheryl Ann Bolden, Barbara Breitenfellner et Bouchra Khalili étaient en lice lors de la remise de ces 7e prix AWARE qui a eu lieu le 8 mars.

C'est Louisa Babari, artiste franco-algérienne née et ayant vécu en Russie, qui remporte ce prix récompensant une femme en milieu de carrière. L’artiste a tiré l’inspiration de son histoire et de ses origines hautement politiques dans sa pratique qui mêle collage, du texte, du son et de la vidéo et où l’archive personnelle vient côtoyer les éléments découpés dans des journaux et des albums anciens.

Le prix d'honneur a été, lui, attribué à l'artiste et cinéaste expérimentale franco-péruvienne Rose Lowder, dont le travail se concentre sur les différentes façons de moduler les caractéristiques visuelles de l’image au cours du temps. Pionnière d’une approche écologique globale et d’un usage singulier de la technique, elle a réalisé une cinquantaine de films.

 

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