Allumée à Olympie le 16 avril dernier comme le veut la tradition antique, arrivée en France après une traversée de la Méditerranée à bord du Belem, la Flamme Olympique a parcouru de nombreux chemins en métropole et en outre-mer. Son parcours entre désormais dans sa dernière ligne droite avant son grand final, le 26 juillet pour l’allumage de la vasque lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux, sur la Seine.
Au-delà de l’événement sportif, le relais de la Flamme est l’occasion unique de mettre en valeur le patrimoine culturel français. Son parcours a été ponctué par la traversée de chefs-d’œuvre du Centre des monuments nationaux (CMN) comme l'abbaye du Mont-Saint-Michel, le château et les remparts de la cité de Carcassonne, les châteaux d’Angers et de Chateaudun ou encore les cathédrales de Reims, Amiens et Chartres - qui vient justement de rouvrir ses portes au public - et la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts. Elle a atteint la région parisienne où elle a éclairé les tours de Notre-Dame de Paris, le Panthéon, la colonne de Juillet de la place de la Bastille et l’Arc de triomphe. Suite et fin de ce véritable périple culturel avec quatre derniers lieux : les châteaux de Rambouillet et Vincennes, la villa Savoye et la basilique cathédrale de Saint-Denis.
Au cœur des Châteaux de Rambouillet et Vincennes
Le 21 juillet, dès 11 h30, la Flamme va faire son entrée au sein du Château de Vincennes (Val-de-Marne), depuis la tour du village jusqu’à la tour du bois. Pendant les Jeux, ce témoin de l'histoire royale de France fait un bon dans le temps et se met à l’heure olympique en se transformant en fan zone ouverte à tous. Les compétitions seront diffusées sur un écran géant dans la cour royale tandis que la cour d'honneur sera le lieu idéal pour s’essayer à plusieurs disciplines olympiques : escalade, tennis de table, volley-ball, basket-ball et même surf.
Plus à l’ouest et deux jours plus tard le 23 juillet, c’est au tour du Château de Rambouillet (Yvelines) d’ouvrir ses portes pour le relais, qui passera en début de matinée. L’occasion d’entrer dans l’intimité de l’un des lieux de séjour favoris des princes, rois et présidents depuis près de six siècles avec l’exposition « Rambouillet 1950, dans l’intimité du Président ». Grâce à un partenariat exceptionnel avec le Mobilier national, les visiteurs peuvent replonger dans le passé et visiter le château tel qu’il fut imaginé par le président Vincent Auriol et son épouse au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Quelques heures plus tard, la Flamme fera un arrêt par la Villa Savoye, lieu de villégiature des années 1930 à l’architecture avant-gardiste et icône du mouvement moderne, inscrite depuis 2016 au Patrimoine mondial de L’Unesco. Elle sera néanmoins fermée au public ce jour-là.
Ultime arrêt à la basilique cathédrale Saint-Denis
Toute dernière ligne droite. Les 25 et 26 juillet, la Flamme passera par la Seine-Saint-Denis, riche de ses sites de compétition et du village des athlètes. Petit détour par la basilique cathédrale Saint-Denis où, jusqu’au 8 septembre, l’artiste Sophie Comtet Kouyaté investit la dernière demeure des rois de France avec l’installation « La Trêve », labellisée Olympiade culturelle.
Cette exposition mêle photographies et textiles avec une série de portraits, fresques photographiques et costumes monumentaux inspirés de l’univers des Jeux Olympiques de la Grèce antique, en connexion avec les éléments architecturaux et historiques de l’édifice religieux. L’artiste a également impliqué le territoire puisque quarante habitants de Saint-Denis et seize athlètes de haut-niveau dont huit olympiques et paralympiques incarnent des figures emblématiques de la vie sociale grecque au moment des premiers Jeux. Ils s’affichent sur de grandes fresques, oriflammes, drapeaux et médaillons pour une déambulation immersive.
La Flamme Paralympique éclaire également les monuments nationaux
Les Jeux Paralympiques ont aussi leur Flamme, ou plutôt leurs Flammes puisque douze seront réparties aux confins de l’Hexagone après l’arrivée sur les côtes françaises à Calais. Ces douze flammes symboliseront les douze jours de compétition - la journée d’allumage de la vasque et les 11 journées d’épreuve. Elles brilleront au sein de certains sites et jardins du Centre des monuments nationaux, à savoir les cathédrales de Chartres et d’Amiens, le domaine national de Saint-Cloud, l’hôtel de Sully et l’Hôtel de la Marine à Paris. La basilique cathédrale de Saint-Denis accueillera de nouveau le relais ainsi que la colonne de Juillet de la place de la Bastille.
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