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« À la trace » dans les pas de Chana Orloff

Les deux nouveaux épisodes Hors-Série de « À la trace », le podcast lancé par la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945 du ministère de la Culture, sont consacrés à la sculptrice Chana Orloff et à l’une de ses œuvres « L’enfant Didi », restituée cette année.

Publié le 15 nov. 2023

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Chana rue d'Assas avec son fils_1recadre.jpg
Chana Orloff et son fils Elie dit "Didi" © Ateliers-musée Chana Orloff

La série « À la trace » s’agrandit. Après le succès des six premiers épisodes en mars dernier sur des œuvres dont les recherches de provenance ont été effectuées par la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945 (M2RS), deux nouveaux épisodes Hors-Série, en ligne depuis le 15 novembre, viennent s’ajouter à la liste : le premier retrace l’histoire de la sculptrice Chana Orloff et le pillage de son atelier tandis que le second revient sur l’histoire de « L’enfant Didi », sculpture en bois représentant le fils de l’artiste restituée en janvier 2023 aux ayants droit. Ce podcast dresse un véritable portrait sonore de cette sculptrice majeure de l’entre-deux-guerres aux années 1960, dont l’œuvre a laissé une trace durable sur son époque et le récit de ce qu’il faut bien appeler, entre moments fastes et périodes tragiques, un destin.

La portraitiste de l’entre-deux-guerres

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Chana Orloff au travail, par Thérèse Bonney
Ateliers-musée Chana Orloff

Chana Orloff est née en 1888 dans une famille juive de l’Empire russe, qui émigre en Palestine en 1905. « C’est une enfant émotive, très sensible, qui s’intéresse beaucoup à la littérature, et notamment la poésie hébraïque », explique Selena Gisca, de la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945, qui a beaucoup étudié l’artiste, son œuvre et son influence. Chana Orloff décide de partir seule pour Paris en 1910. Elle est remarquée par son professeur de dessin et passe le concours de l’Ecole nationale des Arts décoratifs qu’elle réussit en 1911. Elle étudie en même temps à l’Académie Vassiliev à Montparnasse. « Elle va ainsi faire son éducation artistique pendant trois ans », poursuit la chercheuse. Elle découvre alors la sculpture et va travailler différents matériaux comme le bois, le plâtre, le marbre...

Elle se révèle véritablement pendant l’entre-deux-guerres, où elle côtoie des artistes reconnus comme Picasso, Foujita, Apollinaire ou Modigliani. Sa production à cette période est extrêmement florissante avec plus de cinq cents sculptures dont environ 250 portraits. « Elle était très connue et reconnue, il fallait avoir un portrait sculpté par Chana Orloff à cette période. Mais on lui a reproché de ne pas s’être ancrée dans un groupe, de ne pas rentrer dans une case : quand on regarde ses œuvres, elles sont d’une veine singulière, proche à la fois du réalisme et, dans certains cas, du cubisme », précise Selena Gisca.

Forte de son succès, la sculptrice vit de son art et fait même construire en 1926 une maison-atelier située 7 bis, Villa Seurat dans le XIVe arrondissement de Paris par Auguste Perret. Ce lieu devenu musée a été labellisé « Maison des Illustres » en 2020. Sa reconnaissance est telle que plusieurs de ses œuvres entrent à l’époque dans les collections publiques et qu’en 1937, une salle lui est dédiée lors d’une grande exposition consacrée aux Maîtres de l’art indépendant au Petit Palais.

Un état des lieux documenté des œuvres spoliées

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L'atelier de Chana Orloff, dans le XIVe arrondissement de Paris, labellisé Maison des Illustres.
Ateliers-musée Chana Orloff

C’est depuis son atelier que Chana Orloff prend la fuite en juillet 1942, à la veille de la rafle du Vél' d'Hiv', prévenue par son fondeur, Eugène Rudier. Elle part avec son fils Elie – dit « Didi » – qu’elle a eu avec le poète Ary Justman, décédé en 1919 de la grippe espagnole. Elle arrive en Suisse, où son statut de réfugiée lui offre une liberté toute relative en étant retenue dans un camp. « Elle réussit à en sortir grâce à un contact à Genève chez qui elle va aller vivre. Elle fait une série d’une trentaine de sculptures en plâtre dites « de poche », de trente à cinquante centimètres : des portraits, des nus, des animaux », souligne Selena Gisca.

Elle revient en France à la fin de la guerre et découvre son atelier dévasté : plus aucune trace des sculptures – ou seulement des morceaux – l’électricité a été arrachée, la serrure forcée, les fenêtres cassées, les matériaux ont disparus. « Ses atelier et appartement avaient été placés sous la tutelle d’un administrateur provisoire dans le cadre des politiques antisémites du régime de Vichy. Le dossier retrouvé aux Archives nationales décrit bien un lieu cambriolé, dans lequel on s’est acharné. Des amis lui ont même déconseillé d’y rentrer. Cependant, nous n’avons aucune idée de ce qu’il s’est réellement passé pendant l’Occupation, à l’exception du témoignage d’un habitant de la villa Seurat qui déclare que tout le mobilier a été enlevé par les troupes d’occupation le 4 mars 1943 », précise Muriel de Bastier, chargée de recherches à la M2RS. L’artiste décide de présenter en août 1945 un dossier à la Commission de récupération artistique (CRA) dont l’objectif est, après la guerre, de retrouver les œuvres disparues. Elle adresse à l’administration deux inventaires de ses biens disparus, établis à son retour de Suisse, et donc de mémoire ; elle conserve en outre une version manuscrite, un document aujourd’hui très précieux : « C’est un document de travail annoté, barré qui n’est pas complet car beaucoup manipulé, composé de feuilles A4 pliées », décrit Muriel de Bastier.

Outre ses œuvres, elle établit une deuxième liste recensant son mobilier fait sur mesure, mais aussi ses rideaux, un tableau ou des objets de la vie quotidienne. Ce document manuscrit est accompagné d’une soixantaine de photographies professionnelles réalisées par Marc Vaux. « Le fonds Marc Vaux a été conservé par la bibliothèque Kandinsky tandis que la famille avait aussi ses propres plaques de verre. Pour la recherche de provenance, nous avons croisé ces deux sources pour avoir le maximum de clichés. Ce sont des photographies de grande qualité qui nous permettent de reconnaître le matériau utilisé et d’avoir une idée de ce à quoi ressemblaient les œuvres », expliquent Selena Gisca et Muriel de Bastier.

Seules deux œuvres restituées

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La sculpture "L'enfant Didi" retrouvée en 2008 et restituée l'an dernier à la famille de l'artiste
Ateliers-musée Chana Orloff

Malgré les inventaires fournis par l’artiste, les recherches n’aboutissent pas.  La CRA cesse son activité fin 1949. La famille a saisi la CIVS (Commission pour l'indemnisation des victimes de spoliations) en 2007 pour l’indemnisation, puis la M2RS en 2020 pour poursuivre la recherche des œuvres. La Mission a entrepris ses investigations principalement dans les archives du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères relatives à la Commission de récupération artistique (CRA) et à l’Office des biens et intérêts privés (OBIP), dans le Répertoire des biens spoliés (RBS) mais aussi dans les archives allemandes (loi Brüg), aux Archives nationales, ainsi que dans le fonds consacré à Chana Orloff au musée des Années 30 à Boulogne-Billancourt. « L’objectif était de faire un état des lieux de toutes les sculptures saisies dans l’atelier, comprendre dans quelles conditions a eu lieu cette spoliation et d’élargir au maximum les recherches sur cette collection », explique Muriel de Bastier.

Cet état des lieux a recensé 145 sculptures disparues mais parmi elles, deux seulement ont été retrouvées et restituées aux ayants droit, dont « l’Enfant Didi », représentation en bois d’environ 80 centimètres d’Elie, le fils unique de Chana Orloff, objet d’un autre épisode du podcast. Depuis son vol en 1943, l’œuvre est passée de main en main jusqu’à sa réapparition à New York en 2008, année où la famille a été saisie par une maison de vente pour un certificat d’authenticité de la sculpture. La situation s’est débloquée en 2021, sa restitution à la famille a eu lieu en 2022 et Didi a retrouvé, au mois de janvier 2023, l’atelier-musée de sa mère. « Il faut être patient, tenace, optimiste », constate Muriel de Bastier. L’autre œuvre restituée est une sculpture en plâtre d’Ida, la fille de Marc Chagall, d’un mètre de haut, nue et les mains derrière le dos, retrouvée en 2014 et en dépôt à la Piscine de Roubaix. « Mais ces deux restitutions ne permettent pas de reconstituer l’histoire des œuvres, tout simplement car les propriétaires ignoraient ou ne voulaient pas révéler leur provenance », résume Muriel de Bastier.

Chana Orloff est décédée en 1968 et depuis, ses petits-enfants ont pris la relève et poursuivent les recherches sur les œuvres disparues, qu’ils tentent de faire connaître le plus largement possible. L’ensemble des sculptures disparues, avec leurs photographies, sont accessibles sur le site Lostart, notamment destiné aux professionnels du marché de l’art. Le dossier de réclamation établi par l’artiste après la guerre est également disponible sur le site des archives du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui met en ligne progressivement les fonds d’archives relatifs à la Commission de récupération artistique. De quoi montrer au grand public, la richesse du travail disparu de la sculptrice.

Deux expositions consacrées à Chana Orloff

La mise en ligne de ces deux nouveaux épisodes hors-série coïncide avec deux expositions consacrées à Chana Orloff. L’une se tiendra à partir du 15 novembre au musée Zadkine et sera la première exposition parisienne monographique dédiée à la sculptrice depuis 1971. L’autre aura lieu au Musée d’art et d’histoire du judaïsme (mahJ) dès le 19 novembre et portera plus spécifiquement sur l’itinéraire de « L’enfant Didi ». Le podcast sera en écoute libre dans les deux expositions. Une rencontre avec les petits-enfants de l’artiste accompagnée de l’écoute d’un épisode du podcast est programmée au mahJ le 19 novembre.

 

écouter tous les épisodes

 

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