Jardins et plantes cultivées, fruits et légumes ou végétaux d’ornement sont entrés depuis peu dans le domaine du patrimoine. Sauvegarde des espèces en voie de disparition, redécouverte et restauration des jardins historiques, expositions-ventes de plantes rares, floraison de collections inédites, combat d’associations pour la préservation des variétés locales et renaissance de l’art des jardins mobilisent de plus en plus responsables publics, professionnels et gens ordinaires. L’auteur y décèle bien plus qu’un phénomène de modes : l’éclosion de formes nouvelles de sensibilité à la nature et au passé. Le patrimoine végétal — vivant et donc impossible à muséifier — met à l’épreuve les procédures et les modes de gestion traditionnels, il oblige à tenir compte des dimensions du temps et de l'usage, donc à penser en termes nouveaux la question du patrimoine.
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