Franck Riester, en plein accord avec Christophe Béchu, maire d’Angers et Christelle Morançais, présidente de la Région Pays-de-la-Loire, a donné son agrément à la proposition du jury de nommer Thomas Jolly à la direction du Quai, centre dramatique national d’Angers.

Né en 1982, Thomas Jolly est comédien et metteur en scène au sein de sa compagnie « la Piccola Familia ». Ancien élève de l’école supérieure nationale du Théâtre National de Bretagne et accompagné depuis toujours par un grand nombre de théâtres sur le territoire, il est un enfant de la décentralisation théâtrale dont il revendique l’héritage. Il a su conquérir les professionnels comme le grand public par ses mises en scène d’« œuvres monstres », comme le Henri VI de Shakespeare, qui a marqué le public du Festival d’Avignon en 2014, où Thyeste de Sénèque, présenté en 2018 dans la Cour D’honneur de ce même festival. Partisan d’un théâtre populaire, exigeant et festif, il a également mis en scène des opéras comme Eliogabalo de Cavalli ou Fantasio d’Offenbach.

Pour le Quai, il a proposé un projet pleinement en phase avec ce qui constitue l’ADN de ce lieu unique: une maison d’artiste, un carrefour bouillonnant, une programmation audacieuse, riche de la diversité des pratiques et des esthétiques, en prise avec son territoire et ouverte sur le monde. Convaincu que des outils comme le Quai permettent à chacun de « pouvoir aller au théâtre », il souhaite relever le défi de donner l’envie à tous de « vouloir aller au théâtre » et les clés pour « savoir aller au théâtre ». Tirant parti de l’architecture singulière du Quai, Thomas Jolly fera ainsi du forum le lieu d’une « saison mitoyenne » de formes hybrides, accessibles aux simples curieux comme aux spectateurs avertis.

Plaçant la présence artistique au cœur de son projet, il a prévu de s’entourer de 4 à 6 comédiens, qui incarneront au quotidien le lieu, mais aussi d’une « constellation » d’artistes invités au sein de « l’atelier de création ». Artiste de texte, Thomas Jolly constituera enfin un « Département d’écriture pour la scène contemporaine », conçu comme un « générateur de textes » susceptible de dire le monde d’aujourd’hui.

Il prolongera ainsi le travail mené par Frédéric Bélier qui a marqué de son empreinte l’histoire récente de ce lieu. Franck Riester salue avec chaleur « l’attention sans cesse renouvelée de Frédéric Bélier-Garcia à la diversité des formes et sa capacité à susciter l’enthousiasme du public ». Ce dernier poursuivra son travail au sein de sa compagnie avec le soutien du ministère de la Culture.