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Dossier
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Grands documents de l'histoire de France ; Florilège
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N° notice
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03984
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Fonds
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Musée
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Série
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armoire de fer et Musée; musée des documents français
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Cote
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AE/II/869
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Cote origine
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K119b/33
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Analyse
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Lettres patentes de Louis XIV conférant à Louis de Bourbon, prince de Condé, le commandement en chef de l'armée d' Allemagne, le 2 août 1675, à Versailles.
Sceau de cire brune appendu au parchemin.
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Dates document
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1675/08/02
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Accès
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original non accessible (conservé en réserve du musée)
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Reproduction
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tirage photographique; fichier numérique
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Support
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parchemin ; cire brune
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Taille
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33,5 x 65 cm ; le sceau mesure 12 cm
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Technique
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manuscrit ; encre
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Type de document
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document écrit ; acte royal ; lettres patentes ; document de décision de la puissance publique
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Noms de personnes
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Louis XIV (1638-1715) (roi de France) ; Bourbon, Louis II de, dit Le Grand Condé (1621-1686) (prince de Condé) ; Condé, Louis II de Voir aussi Bourbon, Louis II de (1621-1686) ; Bourbon-Condé, Louis II de (1621-1686) (prince de Condé) ; Turenne, Henri de la Tour d' Auvergne (1611-1675) (vicomte de - maréchal de France)
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Noms de lieux
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France -- XVIIe siècle ; Ile-de-France (France - région administrative) ; Versailles (Yvelines -- XVIIe siècle) ; Allemagne -- XVIIe siècle
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Mots clés
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France ; règne de Louis XIV (1643-1715) ; Guerre de Louis XIV ; Ancien Régime ; Bourbons ; Histoire moderne ; Roi de France ; Versailles ; guerre ; armée ; général ; chef d'état-major ; France -- XVIIe siècle
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Notes
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Louis II de Bourbon-Condé est le fils de Henri II de Bourbon-Condé (1588-1646) et de Charlotte-Marguerite de Montmorency (1594-1650). Le 18 mai 1643, il se couvre de gloire en écrasant les Espagnols à Rocroi. Il est à nouveau victorieux en 1648 à Lens (cf AE/II/2648). Alors que sa mère est en faveur à la Cour, il n'apprécie guère Mazarin. Enfermé en 1650, puis libéré, il mène la Fronde dite "des princes". En 1659, il reçoit le pardon royal et prend la tête des troupes de Louis XIV (cf Lettre de Le Tellier à Turenne, AE/II/854 réintégrée aux Archives nationales). Il bat Guillaume III d'Angleterre (1650-1702), prince d'Orange et stathouder des Pays-Bas, à la bataille de Seneffe en 1674.
Ce document entérine une décision royale prise après la mort de Turenne, maréchal de France et stratège précieux en pleine guerre de Hollande. Henri de La Tour d'Auvergne (1611-1675), vicomte de Turenne, était chargé de couvrir l'Alsace en 1674 (cf AE/II/1746). Le roi opérait alors en Franche-Comté. A Salzbach, en juillet 1675, le maréchal est mortellement frappé en pleine poitrine par un boulet perdu. Sa disparition a failli entraîner la perte de ses troupes désemparées. Les deux lieutenants généraux, le marquis Nicolas de Vaubrun et le duc Guy de Lorges, ne parviennent pas à s'entendre.
Il est urgent de désigner un successeur à l'illustre maréchal. Le 1er août 1675, Vaubrun et Lorges repoussent les Impériaux à Altenheim (Bas-Rhin). Vaubrun meurt dans la bataille. Face à un ennemi supérieur en nombre, Lorges juge prudent de se replier et passe le Rhin dans la nuit du 3 au 4 août. Cette retraite sauve l'armée royale et lui permet d'attendre l'arrivée imminente du Grand Condé. Ces lettres patentes de Louis XIV, datant du 2 août, le désignent pour diriger les opérations. Le prince avait déjà succédé à Turenne en Allemagne. Il avait permis la fin de la guerre de Trente ans (1648).
Ce mode de décision exprime la volonté du roi en tant que législateur. Il débute invariablement sous la forme de lettre ouverte: "Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut". Le document est ici scellé sur double queue de parchemin d'un grand sceau en cire jaune (Inventaire des Sceaux, numéro 116). Le sceau de majesté est appendu sur la droite et non pas au milieu du repli. Le contre-sceau montre un écu royal.
Cet original sur parchemin faisait partie des archives des princes avant la Révolution française.
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