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Réponse n° 341
Dossier Grands documents de l'histoire de France ; Florilège
N° notice 03997
Fonds Musée
Série armoire de fer et Musée; musée des documents français
Cote AE/II/902
Cote origine V2(37)
Analyse Requête autographe signée de Jean-Baptiste Racine, "gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roy" et membre de l'Académie française, adressée aux procureurs syndics de la compagnie des secrétaires du Roi, enregistrée le 13 février 1696.
Il n'est pas fait mention de la date et du lieu de rédaction du document.
Dates document 1696/02/01 -- 1696/02/13
Accès original non accessible (conservé en réserve du musée)
Reproduction tirage photographique; fichier numérique
Support papier
Taille 34 x 23,5 cm
Technique manuscrit;encre
Type de document document écrit ; lettre
Noms de personnes Louis XIV (1638-1715) (roi de France) ; Racine, Jean (1639-1699) (poète) ; Boucherat, Louis (1616-1699) (comte de Compans - membre du Conseil royal des finances - Chancelier de France)
Mots clés France -- XVIIe siècle ; règne de Louis XIV (1643-1715) ; charge d'office ; charge ; chancelier de France ; collège ; secrétaires du Roi ; théâtre ; personnalité de l'Ancien Régime ; poète
Notes Le Collège des secrétaires du roi, comprenait le grand et le petit Collège. Le grand Collège était la compagnie des secrétaires du roi, "maison couronne de France et de ses finances". Elle était composée de six collèges différents. Le nombre des ses membres évolua au fil des siècles. En mars 1680, le journal le Mercure Galant comparait cette cohorte d'artistes à des "abeilles [qui] s'attachent toujours à suivre leur roy": ils sont "prests en tout temps de recevoir les ordres de ce grand prince, qui est, en quelque façon, le chef de leur compagnie".
Déjà, Jean-Baptiste Lully (1632-1687), à la tête de l'Académie royale de musique, achète en 1681 la charge de secrétaire du Roi, laissée vacante par la mort de Joseph Glausel (cf Archives nationales, V/2/47). En 1696, Racine vient aussi y prendre place. Il a fait l'acquisition d'une des charges de secrétaire récemment créée "par Edit" de février 1694. En février 1696, il présente sa requête aux syndics pour demander qu'ils procèdent à son égard à l'information "des vie, mœurs et religion du suppliant, et de sa fidélité et affection au service de Sa Majesté". En 1667, l'important succès de la tragédie Andromaque avait assuré la réputation de Racine. Après Bérénice (1670), Iphigénie (1674) ou Phèdre (1677), il accumule les honneurs. Membre de l'Académie française en 1673, Racine est nommé historiographe du roi en 1677 (cf. AE/II/873/a) et est anobli en 1690. A la demande de Madame de Maintenon, il écrit encore pour les élèves de Saint-Cyr les tragédies bibliques Esther (1689) et Athalie (1691). Son poste de trésorier de France lui assure également un revenu. Il fait très souvent la lecture à Louis XIV. Malgré les persécutions royales contre les jansénistes (cf. AE/II/874), Racine se réconcilie avec ses anciens maîtres de Port Royal. Ce soutien n'a sans doute pas eu de répercussions sur l'évaluation de ses "moeurs et religion" puisque Racine est finalement fait conseiller-secrétaire du roi. A sa mort en 1699, il demandera même d'être inhumé à Port-Royal. L'abbaye est détruite sur ordre de Louis XIV en 1709 (cf Deux siècles de jansénisme à travers les documents du fonds Port-Royal d'Utrecht, Paris, Archives nationales, 1974). Les cendres de Racine seront donc déplacées à l'église Saint-Etienne-du-Mont (Paris).
Selon l'inventaire de 1872, ce document n'a d'intérêt que pour avoir été écrit tout entier de la main de l'illustre poète. Pourtant, le dramaturge nous apprend avoir obtenu une de ces cinquante charges par "l'agrément de Monseigneur le Chancelier". En effet, la compagnie des secrétaires du roi était attachée à la grande chancellerie de France (cf. Christine Favre-Lejeune, Les secrétaires du roi de la Grande chancellerie de France. Dictionnaire biographique et généalogique (1672-1789), Paris, 1986). Louis Boucherat (1616-1699), comte de Compans, était un ancien conseiller au parlement de Paris et membre du conseil des finances en 1681. Il avait remplacé Michel Le Tellier (1603-1685), après sa mort, à sa charge de grand officier de la couronne. A partir de 1661, le développement du contrôle général des finances et le rôle des intendants de justice, police et finances en province avaient diminué les pouvoirs du chancelier de France en matière financière et administrative (cf Archives nationales, sous-série V1).

L'ordonnance se lit en note à la requête. Elle est datée du 13 février 1696 et signée par les quatre syndics. Ces derniers procèdent à l'information requise de Pierre Cousin et Jean Divry. La lettre est adressée à Monsieur Delamet, "rapporteur".
Cette pièce originale était conservée dans le dossier des Secrétaires du Roi sous la cote V2/37.

Notices 301   302   303   304   305   306   307   308   309   310   311   312   313   314   315   316   317   318   319   320   321   322   323   324   325   326   327   328   329   330   331   332   333   334   335   336   337   338   339   340   341   342   343   344   345   346   347   348   349   350   351   352   353   354   355   356   357   358   359   360   361   362   363   364   365   366   367   368   369   370   371   372   373   374   375   376   377   378   379   380   381   382   383   384   385   386   387   388   389   390   391   392   393   394   395   396   397   398   399   400  
Groupes 1-100  101-200  201-300  301-400  401-500  501-600  601-700  701-800  801-900  901-1000  1001-1100  1101-1200  1201-1300  1301-1400  1401-1447