Historique de la politique de la musique en France
L’Etat intervient dans le secteur musical de fort longue date.
Dès 1669, Louis XIV crée l’Académie royale de musique. En 1966, sept ans après la création du ministère des affaires culturelles d’André Malraux est créé un « service de la musique » qui est confié à Marcel Landowski, compositeur et, depuis 1964, inspecteur de l’enseignement musical au ministère. Le développement d’une politique pour la musique va s’appuyer sur deux impulsions fortes : celle de la fondation (1966 à 1974), puis celle de l'ouverture (1982 à 1986).
Le plan décennal de Marcel Landowski, préparé à partir de 1966, met l’accent sur l’identification et la création des structures professionnelles jugées nécessaires à la vie musicale, et ce de façon organisée et étagée. Ce plan est principalement caractérisé par le renforcement du réseau d'enseignement de la musique, la rénovation ou la création d'orchestres et de théâtres lyriques régionaux, le développement de la vie chorale, et l'instauration de cellules administratives spécialisées dans le domaine musical à l’échelon des régions et des départements.
Une quinzaine d'année plus tard, en 1982, l’arrivée de Maurice Fleuret va de pair avec le lancement d’une politique d’ouverture, qui s’inscrit dans un contexte budgétaire exceptionnel. Prônant l'égale dignité de toutes les genres musicaux et le « décloisonnement » des cultures, l'action de l'Etat s’ouvre alors aux domaines les plus variés : la chanson, le rock, le jazz, les musiques traditionnelles ; l’objectif d’une présence de la musique contemporaine et des compositeurs vivants sur tout le territoire marque également l’action de cette époque, qui est également caractérisée par le soutien aux pratiques des amateurs, au développement du chant choral, la politique en faveur de l’enseignement du chant et de la pédagogie… Cette politique est symbolisée par la création en juin 1982 de la Fête de la musique.
Aujourd'hui, la politique de soutien du ministère en direction de la filière musicale relève de la Direction générale de la création artistique (DGCA), pour ce qui concerne le spectacle vivant musical, et de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) pour ce qui concerne la musique enregistrée.
Partager la page