Patrimoine militaire majeur de Guadeloupe, le Fort Napoléon va bénéficier du plan de relance pour sa restauration

Patrimoine militaire majeur de Guadeloupe, propriété du département et classé en totalité sur l'inventaire des monuments historiques par arrêté du 15 décembre 1997, le Fort Napoléon  présente un intérêt historique, patrimonial et architectural. Construit entre 1844 et 1867 à l'emplacement d'un ancien fort construit en 1977 (le Fort Louis détruit sous le règne de Louis XIV), le Fort Napoléon situé au sommet du Morne-à-Mire, domine le bourg de Terre-de-Haut. Il est l'élément principal d'un ensemble militaire et fortifié complexe destiné à protéger l'archipel des Saintes. Se situant à une dizaine de kilomètres de la côte Sud Basse-Terre, le Fort s'oppose géographiquement au dispositif des batteries du sud Basse-Terre et permet ainsi de contrôler le canal des Saintes, bras de mer qui sépare l'archipel des Saintes et la Guadeloupe. Il revêt donc une importance stratégique majeure dans le contexte de harcèlement maritime constant que se livrent l'Angleterre et la France au XVIIème et XXème siècle. Le Fort Napoléon reprend le vocabulaire et le système défensif de l'architecture décrite et initiée par Vauban au XVIIème siècle. Sa fonction d’utilité militaire s'estompe en même temps que s'apaisent les tensions franco-anglaises. Pendant la seconde guerre mondiale, le Fort sert de prison pour des détenus politiques antillais. Depuis 1978, une association saintoise, soutenue par le Département, entretient les bâtiments et le jardin et fait vivre un petit musée, aménagé dans la caserne, dédié à l'histoire des Saintes. A ce jour, le Fort Napoléon reste un des monuments le plus visité de l'archipel. Le Conseil Départemental de Guadeloupe, souhaite restaurer ce patrimoine afin de lui rendre toute sa dimension muséale et sa portée historique auxquelles ce site prétend. Ce "bien reçu des pères" est un bien essentiel à partager en héritage. Ainsi, la valorisation a une double dimension d'utilité publique car ce bâtiment est porteur d'histoire et de savoir-faire ancestraux mais aussi une dimension économique dans la mesure où toute une activité économique liée à l'exploitation du site pourrait se mettre en place ou être réactivée. C’est pourquoi l’État, par le biais du plan de relance 2020-2022, apporte son concours au Conseil Départemental pour la réalisation de ce projet à hauteur de 600 000€ et le Conseil Départemental, propriétaire du lieu, pour 700 000€.