Trois jours pour apprendre et se découvrir
Pendant trois jours, des jeunes venus de toute la France se sont rassemblés autour de la création artistique et ont pu rencontrer de nombreux artistes professionnels avec qui ils ont échangé sur leur métier, leur parcours et leurs performances.
« Être artiste permet de travailler sur sa confiance en soi. Je veux être le plus vrai possible dans ce que j’entreprends », commente un danseur de la compagnie Accrorap pendant son atelier. À un adolescent qui l’interpelle sur la chorégraphie proposée, il répond : « On se met des barrières tout seul ». Son éducatrice complète : « Tu dis que c’est difficile, mais tu as fait les mouvements plusieurs fois sans réfléchir, donc tu en es capable. »
À la fin des spectacles professionnels, les réactions du public fusent. « C’est vraiment votre histoire que vous racontez ? Ça m’a beaucoup touché, j’ai même pleuré », avoue un jeune après la représentation 66 jours de Théo Askolovitch, où ce dernier évoque avec humour sa lutte contre le cancer et son attachement à ses proches qui l’ont soutenu dans cette épreuve.
Tous ont pu apprécier la richesse du programme :
- des représentations de spectacles professionnels (spectacles « Pour hêtre » de la compagnie Iéto, « 66 jours » de Théo Askolovitch et « Prélude » de Kader Attou et la compagnie Accrocrap) ;
- des temps d’échange avec les artistes ;
- des ateliers de pratique artistique (initiation aux bases du hip-hop, écriture et mise en voix, cirque et acrobatie, techniques de jeu d’ombres et de lumières, slam et rap, etc.).
Certains jeunes sont également montés sur scène pour restituer un projet culturel, préparé en amont de la manifestation dans leur structure (théâtre, danse, musique, marionnettes, etc.).
L’occasion de beaux moments de solidarité, comme lorsqu’un adolescent, qui devait présenter des saynètes avec une jeune finalement absente, s’est rapidement adapté. Rejoint sur scène par une autre équipe, ils ont présenté ensemble la production réalisée sur l’atelier écriture de la matinée.
« J’ai rebondi et restitué un projet malgré l’absence de mon binôme », commente le jeune artiste, très touché par les encouragements et la solidarité des autres équipes présentes. « C’est aussi un travail de confiance », souligne Denfima, rappeur qui a animé l’atelier d’écriture.
Parmi ces projets, quelques-uns ont été soutenus par le ministère en région, dans le cadre des appels à projets culture-justice.
La culture comme levier d’émancipation
Cette manifestation nationale est avant tout un média éducatif, une opportunité pour les jeunes d’exprimer leur créativité avec des artistes professionnels et de porter sur eux-mêmes un regard positif en matière de valorisation et de dépassement de soi. L’art est utilisé pour encourager les jeunes à exprimer leurs émotions, tout en travaillant leur expression orale, écrite et corporelle, pour les faire évoluer vers un projet d’insertion.
La pratique culturelle conduit à s’ouvrir aux autres, et donne à voir des représentations plurielles du monde, via la rencontre avec des artistes et la participation et l’inscription des jeunes dans un processus de création.
Avenir en Scène est une manifestation organisée par la direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse Sud (Occitanie) et la Scène nationale Grand Narbonne, soutenue par le ministère de la Culture dans le cadre du protocole d’accord interministériel culture-justice.
Avenir en Scène est née de la nécessité de repenser et de faire évoluer la précédente manifestation nationale de la PJJ autour des arts vivants, les « Rencontres Scène Jeunesse », qui ont existé de 2000 à 2022.
Rebaptisée, la nouvelle mouture Avenir en Scène devient désormais itinérante et sera organisée pendant trois ans en partenariat avec la scène nationale Grand Narbonne. À l’issue des trois ans, elle sera déplacée dans un autre département, toujours en Occitanie.
Retour sur la première édition d’Avenir en Scène en vidéo :
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