Créé en 1893, le Prix Houen est considéré comme le Graal de la reconnaissance architecturale en Norvège. Décerné tous les quatre à six ans, il récompense des œuvres dont la conception, l'esthétique et l'intégration au paysage atteignent une valeur patrimoniale exceptionnelle.
Inauguré en 2016 à Montignac, Lascaux IV incarnait parfaitement ces critères. Conçu par l'agence norvégienne Snøhetta, ce bâtiment-paysage semi-enterré a été spécifiquement pensé pour se fondre dans la topographie du site. L'excellence de ce projet a été célébrée le 19 septembre 2025, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine avec, en toile de fond, la première mondiale de Hidden, un spectacle de danse inspiré par l'architecture et les mythes préhistoriques.
Une récompense qui salue un engagement collectif
Lascaux IV est le fruit d’une collaboration étroite entre l'État, les collectivités et le comité scientifique, qui a permis de garantir la qualité et le rayonnement scientifique du projet de médiation.
Pour sa construction, l’édifice a bénéficié de la contribution financière de l'État à hauteur de 4 millions d'euros. Mais plus encore que l'aide financière, l’appui scientifique et technique des services de la Conservation régionale des Monuments historiques de la DRAC Nouvelle-Aquitaine a été déterminante pour la qualité de la réalisation. Quant aux fac-similés Lascaux III comme Lascaux IV, ces derniers ont été réalisés à partir de relevés 3D commandés par la DRAC et mis à disposition gratuitement par l'État.
La DRAC Nouvelle-Aquitaine, garant de la conservation
Lascaux IV répond à un impératif : préserver la grotte originale, découverte en 1940 et fermée au public depuis 1963 en raison de la surfréquentation. L'État, propriétaire de la grotte de Lascaux depuis 1972, a affecté sa gestion et sa conservation à la DRAC Nouvelle-Aquitaine. C'est ce travail de fond qui rend possible la valorisation de l'art pariétal à travers des outils de médiation tels que le Centre international de l'Art pariétal (CIAP).
Le succès des fac-similés repose sur la pérennité de l'original. Pour relever ce défi quotidien, l'État maintient un engagement financier annuel de près de 400 000 €, l'affectation de quatre agents, dont la conservatrice de la grotte, Muriel Mauriac et l’appui d’un conseil scientifique dédié en lien avec une commission de veille sanitaire.
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