Les agents de l'Udap 82 ont immédiatement informé la Conservation régionale des monuments historiques (CRMH) de la Direction régionale des affaires culturelles d'Occitanie (Drac) dont les responsables se sont rendus sur place le lundi 2 novembre pour reconnaître l’ampleur des désordres.
Au regard des lézardes constatées, particulièrement visibles entre les fenêtres hautes et les grandes arcades de la première travée du monument, il semble que le massif occidental – comprenant la façade, la tribune d’orgue et les deux clochers – a connu très récemment un important mouvement structurel qui l’a désolidarisé du reste de l’édifice.
Mesures prises
L’entreprise Relano, missionnée par l’architecte des bâtiments de France (ABF), a commencé à poser une dizaine de témoins en plâtre pour vérifier si les désordres sont stabilisés ou s’ils sont toujours actifs. La CRMH va commander une mission en urgence à l’architecte en chef des Monuments historiques (ACMH), maître d’œuvre, qui sera présent à Montauban lundi 9 novembre, afin que la cathédrale soit appareillée (capteurs, fissuromètres, etc.) dans les meilleurs délais, qu’un système d’alerte soit mis en œuvre et qu’un diagnostic structurel soit établi.
En fonction de l’analyse de l’ACMH, une stabilisation en urgence pourrait être prescrite.
Bon état sanitaire
L’ensemble du vaisseau a fait l’objet d’importants travaux dirigés par l’État dans les dernières décennies. Ainsi, la nef a été intégralement restaurée entre 1997 et 1998. Un récent référé préventif (décembre 2019) rédigé par un expert judiciaire avait permis de constater le bon état sanitaire de cette partie de l’édifice. Le diagnostic de l’ACMH permettra de définir l’origine des désordres.
La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption
Construite entre 1692 et 1739, Notre-Dame-de-l’Assomption est une des rares cathédrales de France élevée à la période classique. Réalisée selon les plans des plus grands architectes du roi (François d’Orbay, Jules Hardouin-Mansart, Robert de Cotte), elle se caractérise par son imposante façade de pierre blanche, au deux clochers symétriques, initialement ornée de sculptures réalisées par Marc Arcis. Elle abrite le fameux Vœu de Louis XIII, œuvre majeure d’Ingres (1824) récemment restaurée.
La cathédrale, propriété de l’État affectée au ministère de la Culture, a été classée Monument historique le 9 août 1906.
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