L’objectif était d’ouvrir les combles de la cathédrale aux chauves-souris, espèces discrètes et indispensables à l'environnement, elles contribuent, en dévorant environ 2 000 insectes par nuit, à la régulation de cette population. Alors que les pigeons sont des espèces invasives, les chauves-souris sont autochtones et protégées, elles ne pullulent pas, ne construisent pas de nid et ne rongent pas les matériaux. Leurs populations sont toutefois en forte régression notamment en contexte urbanisé où les caves, granges, greniers, combles ouverts se font rares. Accroître le potentiel d’accueil de ces espèces contribue à maintenir les populations actuelles à retrouver un toit.
En 2012, profitant de l'annonce d'une opération de nettoyage et reprise en consolidation des grillages anti-pigeons, le Conservatoire d'espaces naturels de Midi-Pyrénées a contacté la direction régionale des affaires culturelles et son architecte des bâtiments de France dans le Tarn-et-Garonne. D'un commun accord, la décision a été prise de mettre en place des ouvertures adaptées pour les chauves-souris excluant de facto l’intrusion de pigeons. Les combles apparaissant, en effet, favorables à l’installation de chiroptères. Suite à la modification, en juin 2012, de trois ouvertures au niveau des jours d’aération des combles, des traces de présence de chauves-souris (probablement des pipistrelles) ont été identifiées dès mars 2013 et quelques individus ont été observés à l’occasion des Journées du patrimoine en septembre 2013 ! En revanche, plus l’ombre d’un pigeon. Ceci témoigne d’ores-et-déjà de l’efficacité de l’aménagement réalisé.
Désormais, la cathédrale de Notre-Dame de Montauban présente non seulement un patrimoine culturel mais conserve en plus un patrimoine naturel insoupçonné dans ses combles. Espérons que cette initiative servira d’exemple.