Le nombre d’opérations conduites en 2011 (64), en augmentation par rapport à l’année précédente où seulement 50 opérations avaient été réalisées, permet un retour à une activité archéologique normale, grâce, en particulier, à la capacité qu’a eue l’INRAP, en 2011, à réaliser les diagnostics dans des délais relativement rapides, en tout cas qui répondent mieux aux attentes des aménageurs, malgré des difficultés récurrentes pour les interventions nécessitant un responsable médiéviste. Le nombre de dossiers reçus pour instruction est de 800, augmentation résultant des ZPPA (zones de présomption de prescription archéologique) mises en place et d’un travail d’information auprès des services instructeurs ; quant au nombre de prescriptions de diagnostics, il est stable (39 en 2011), soit un taux de prescription de 4,89 %.
Face à cet accroissement des diagnostics, la recherche programmée a concerné les mêmes opérations qu’en 2010. Les causes de leur faible nombre ont été souvent abordées dans ce bilan et restent inchangées : absence de structure de recherche et d’enseignement archéologique en région. Il n’en reste pas moins que quelques chercheurs extérieurs à la région sont très investis, notamment pour ce qui concerne la Préhistoire ancienne dans le bassin de Brive. Rappelons que l’engagement des agents du SRA dans le domaine des fouilles programmées reste essentiel pour le développement de la recherche. De plus, l’accueil d’étudiants dans le cadre de leur cursus a permis de formaliser progressivement la collaboration avec plusieurs universités avec la réalisation de mémoires de master pour lesquels ces mêmes agents assurent un tutorat scientifique. Certains de ces travaux universitaires sont parfois soutenus financièrement par la DRAC.
Le recensement des sites archéologiques est bien sûr activement poursuivi : le nombre d’entités enregistrées dans la base Patriarche est de 19 091, avec la répartition départementale suivante :
Corrèze 6 427, Creuse 6 473 et Haute-Vienne 6 191. Si le nombre de créations a diminué (ce qui est de toute évidence à mettre en rapport avec le faible nombre de prospections diachroniques), plus de
1 600 mises à jour ont été décomptées.
Pour ce qui relève de la valorisation, outre la journée archéologique qui s’est tenue en juin à Châteauponsac et qui a rassemblé plus de 80 participants, les conférences mensuelles des « jeudis du patrimoine » portant sur le décor mural ont été présentées par des archéologues et des historiens de l’art. Les journées de l’archéologie ainsi que celles du patrimoine ont permis d’accueillir un public nombreux, à commencer par les sites en cours de fouilles ou habituellement non accessibles.
Après de nombreuses campagnes de fouille associées à la restauration du château de Crozant, un ouvrage, Crozant, forteresse d’exception entre Limousin et Berry, fait le point sur les connaissances
historiques et archéologiques.
Martine Fabioux, chef du département architecture et patrimoine, conservatrice régionale de l’archéologie
>> Le bilan scientifique régional 2011 est en téléchargement ci-contre dans son intégralité.
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